Des militants de "l'Assemblée anti-industrielle de Rennes" ont organisé, dans un parc du centre-ville, un après-midi de sensibilisation aux dangers de l'Intelligence artificielle. Une première pour ce nouveau groupe local qui se réclame notamment du mouvement national Anti-tech résistance.
Une trentaine de personnes s'est rassemblée à Rennes, samedi 25 mai, dans un parc du centre-ville, pour une animation destinée aux passants, sur le thème des nouvelles technologies et de leurs conséquences.
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Sur les stands installés dans le parc du Thabor, se distinguent le logo de l'association Extinction Rébellion et celui du mouvement Anti-tech Résistance, une hache croisée d'une fourche surmontée d'une grosse tête d'ours, assez semblable au logo de Sea Shepherd. Sur son site internet, Anti-tech Résistance (ATR) se définit comme un mouvement "révolutionnaire" qui entend "mettre fin au règne mortifère des machines".
Déployant une longue bande de tissu au sol, ils ont entamé la fabrication d'une "fresque" retraçant les étapes des bouleversements occasionnés par les technologies et "l'industrialisation". Un très jeune membre du groupe explique que "souvent avec les technologies, la population n'est pas du tout consultée, c'est l'industrie qui les impose." Il espère faire en sorte "que la population s'empare de ces enjeux et conteste ces technologies."
L'Intelligence artificielle va transformer notre rapport au vivant et notre société. Avec des conséquences comme le chômage de masse et un développement massif de l'armement.
Léo CommunePorte-parole de l'Assemblée anti-industrielle de Rennes
Quelques rues plus loin, une autre manifestation, plus sonore, se fait entendre dans le centre de Rennes. Ce sont les personnels de l'Éducation nationale qui contestent la réforme dite du "Choc des savoirs", qui concerne le collège, mais aussi l'école élémentaire et le lycée.
Parmi les diverses mesures que Gabriel Attal entend appliquer à l'école, se trouve l'utilisation de l'Intelligence artificielle à partir de la classe de seconde, via un logiciel, celui de l'entreprise EvidenceB, qui serait fourni par le gouvernement aux élèves.
Annoncée pour la rentrée prochaine, l'introduction de l'IA dans certains établissements scolaires, avant une possible généralisation, fait écho aux préoccupations anti-tech des militants, assemblés dans l'écrin de verdure du parc du Thabor.