La préfecture de Vendée confirme la découverte d'un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène le 2 janvier dernier, dans un élevage de canards sur la commune de Notre Dame de Riez en Vendée.
Suite à la détection d'un cas de grippe aviaire à Notre Dame de Riez et pour éviter tout risque de diffusion du virus à d’autres élevages, des zones réglementées de protection et de surveillance sont respectivement mises en place dans un rayon de 3 et 10 km autour de l’établissement contaminé.
Dans le rayon de 3 km, les communes (ou parties de communes) concernées sont : Notre Dame de Riez, Saint Hilaire de Riez (à l’est des D38 et D69), Soullans (à l’est de la D69, au sud de la D82 et à l’ouest de la D32), Commequiers (au sud de la D82).
Dans la zone de 10 km, les communes concernées (ou parties de communes) sont : Saint Hilaire de Riez (à l’ouest des D38 et D69), Soullans (à l’ouest de la D69, au nord de la D82 et à l’est de la D32), Commequiers (au nord de la D82), Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Le Fenouiller, Givrand, Saint Révérend, Coëx (au nord de la D6 et à l’ouest de la D21), Apremont (à l’ouest de la D21), Saint Maixent sur Vie, Challans (au sud de la D948), Le Perrier, Saint-Jean-de-Monts (à l’est de la D51, au nord de la D38B et au sud de l’avenue Valentin).
"Dans ces périmètres, tous les lieux de détention de volailles et d’oiseaux captifs sont soumis à des prescriptions spécifiques. En particulier, les mouvements de volailles et autres oiseaux captifs sont interdits, sauf dérogations accordées par la Direction Départementale de la Protection des Populations (DDPP). La surveillance est également renforcée par la réalisation d'autocontrôles qui sont rendus obligatoires par arrêté préfectoral", précise la préfecture de Vendée.
Les élevages de volailles dans les zones réglementées feront l'objet d'une surveillance renforcée.
Les canards de cet élevage étaient vaccinés
Pour lutter contre la propagation du virus, "une opération de dépeuplement des 8 700 canards présents sur l’élevage concerné par le foyer d’influenza aviaire a été menée", souligne la préfecture. Les services de l’État, et notamment la DDPP, sont mobilisés aux côtés de l’éleveur, qui sera indemnisé face aux pertes subies par cette opération.
L'ensemble des canards de cet élevage avaient été vaccinés en novembre dernier contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP). "Il est reconnu que la vaccination ne supprime pas totalement le risque d'infection des volailles en cas d’introduction du virus dans l’élevage. En revanche, la vaccination réduit l’excrétion du virus et la circulation virale", précise le préfet de Vendée, qui rappelle que la France est en risque élevé au regard de l’IAHP depuis le 5 décembre 2023.
"Les acteurs de la filière doivent veiller, sur l’ensemble du territoire, à l’application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d’entrer dans les élevages via la faune sauvage et les activités humaines, et éviter sa diffusion entre élevages", ajoute le préfet.
Ces recommandations s’adressent aussi aux particuliers détenteurs d’oiseaux de basse-cour et d’ornement.
"On le redoutait"
"Nous savions que la grippe aviaire était encore présente dans la faune sauvage, a réagi Brice Guyau, président du syndicat FDSEA de Vendée. On le redoutait. Il faut en tirer les enseignements et trouver l’ensemble des causes et surtout limiter sa propagation".
Selon Brice Guyau, la météo de ces dernières semaines, notamment les tempêtes à répétition, ont potentiellement favorisé les déplacements des oiseaux migrateurs dans les terres. "On sait que c’est majoritairement la faune sauvage qui transmet le virus dans nos bâtiments d’élevage".
Si la vaccination n'est nullement remise en cause par les éleveurs de volaille, ils s'interrogent cependant sur l'opportunité d'une troisième injection de vaccin pour les canards. Tous espèrent qu'il s'agit-là d'un cas isolé.
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