En Vendée, ce jeudi matin, avaient lieu les premières vaccinations contre la grippe aviaire dans des élevages de canards, trois jours après le début de la campagne de vaccination nationale. Un soulagement pour les éleveurs de la filière, après un an et demi compliqué…
Pour ces 3 800 canetons âgés de 13 jours, c’est l’heure de se faire vacciner. Une première dose afin de lutter contre la grippe aviaire. Chez cet éleveur vendéen, installé à La Jonchère, c'est une charge de travail supplémentaire, mais c'est avant tout, un soulagement.
Il y a toujours un risque, mais ça nous protégera mieux. C'est vraiment un plus
Jérôme MaladryEleveur de canards
"C'était quelque chose qui était attendu depuis longtemps, car c'est le seul moyen aujourd'hui de lutter contre la grippe aviaire. On a toujours les mesures préventives de biosécurité, mais là, c'est vraiment un plus", assure Jérôme Maladry, éleveur de canards.
350 000 injections par semaine
Au total, dans le département de la Vendée, ce sont 420 élevages qui seront concernés par cette campagne de vaccination. Une opération qui atteindra son pic en novembre, où l’on attend près de 350 000 injections par semaine.
La vaccination n'est qu'une arme complémentaire. Elle n'empêche pas qu'un élevage vacciné puisse être contaminé par le virus sauvage. Et là, ce sera l'abattage de l'élevage
Christophe MourrierasDirection départementale de la protection des populations
"La priorité est donnée sur les 45 communes de la Vendée et des départements limitrophes identifiés comme étant des zones à risque en termes de densité de canards, précise Christophe Mourrieras, responsable de la direction départementale de la protection des populations, mais également sur les élevages présentant des risques particuliers, c’est-à-dire proches des zones migratoires".
L'état prend 85 % des coûts de vaccination à sa charge. C'est un soutien important...
Gérard GavoryPréfet de la Vendée
Une campagne de vaccination démarrée au niveau national depuis le 2 octobre dernier, et dans laquelle l’État joue son rôle aux côtés des éleveurs. "Au niveau national, c'est un coût de 100 millions d'euros. L'état prend 85 % à sa charge et ensuite, c'est la filière qui prend la différence. Ici en Vendée, ça représente 16 % du volume national", détaille Gérard Gavory, Préfet de Vendée.
Les canetons vaccinés devront, quant à eux, attendre 18 jours avant d’avoir leur dose de rappel.
Un reportage de Quentin Carudel, Damien Raveleau et Marie-Catherine Georgelin