L'avenir de la formation de Thomas Voeckler et Bryan Coquard a été garanti par la signature mardi, à Paris, du contrat avec le groupe, troisième acteur français de l'énergie et du gaz avec près de 1,5 millions de clients annoncés (850 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2014).
Direct Energie donnera l'an prochain un autre souffle à l'équipe de Jean-René Bernaudeau qui cherchait un parraineur pour succéder à Europcar.
"Je n'avais pas envie de perdre mon âme", s'est félicité Jean-René Bernaudeau, le créateur de l'équipe qui évolue dans le peloton professionnel depuis 2000 sous différents noms (Bonjour, Brioches la Boulangère, Bouygues Telecom, Bbox et enfin,
depuis 2011, Europcar).
Le Vendéen a affirmé avoir renoncé à un autre sponsor pour privilégier Direct Energie, qui n'a souhaité préciser ni la durée ni le montant de son engagement.
"Tout ce que nous faisons, c'est sur la durée", a toutefois souligné son PDG Xavier Caïtucoli.
Coquard, devenu l'homme de pointe du groupe, s'est engagé pour deux ans tout comme Sylvain Chavanel, l'une des deux recrues extérieures du groupe (avec Adrien Petit).
En revanche, Thomas Voeckler n'a prévu qu'un an. "Mais ça ne veut pas dire que j'arrêterai l'an prochain", a relevé l'ex-maillot jaune du Tour, fidèle à la même équipe depuis ses débuts.
Chavanel revient, pour sa part, à l'âge de 36 ans dans sa première formation.
"Nous serons les capitaines de route. A nous de donner l'impulsion", a estimé Voeckler qui a pris soin d'insister sur l'orientation de l'équipe désormais axée vers Coquard, "notre meilleure chance de figurer au plan international".
Coquard en pointe
L'effectif, sans deux de ses hommes de base, Pierre Rolland et Cyril Gautier, partis sous d'autres couleurs, sera ramené à 20-21 coureurs (contre 26 en 2015).Il gardera Romain Sicard, en vue lors de la récente Vuelta, et intègrera quatre néo-pros en provenance du réservoir Vendée U.
S'il va changer de constructeur de cycles, Jean-René Bernaudeau conserve ses autres partenaires (Conseil général de Vendée, Fleury Michon, Harmonie Mutuelle, etc.), pour un budget qui doit se situer en légère baisse par rapport aux années précédentes et lui barre la route du WorldTour (1re division). "On a postulé", a précisé le manager à ce sujet. "Mais l'important, c'est l'état d'esprit, pouvoir être attractif. On parle beaucoup de watts, nous on préfère parler plaisir".
S'il a reçu plusieurs propositions intéressantes d'autres équipes, Coquard a opté pour la fidélité. Le champion du monde sur piste (américaine), deuxième de la dernière étape du Tour sur les Champs-Elysées en juillet, a été investi de responsabilités supplémentaires.
"C'est un défi, il faut que je continue à progresser, et mes coéquipiers aussi", a estimé le "Coq", souvent placé ("une grande dizaine de deuxièmes places", dit-il) mais gagnant à seulement quatre reprises.
"Actuellement, on ne sait pas faire mais on va apprendre" a ajouté Coquard. "J'ai envie de croire à ce rêve fou, que l'on soit dans un an ou deux l'une des meilleures équipes pour lancer les sprints. Je reste (dans l'équipe) mais je l'ai dit, on n'a pas le choix, il faut qu'on y arrive".