Après son premier entraînement en tant que coach du FC Nantes, le Portugais Sergio Conceiçao, 42 ans, a expliqué, dans un excellent français, vouloir transmettre sa "passion" et son fort tempérament aux joueurs, admettant volontiers qu'il n'est "pas un ange".
Arriver dans un club en crise sportive mais aussi avec ses supporters n'est pas facile. Avez vous hésité ?
Sergio Conceiçao : "Dès que j'ai eu la proposition de Nantes, je n'ai pas hésité. Je remercie monsieur Kita pour la confiance qu'il me fait de représenter un club comme Nantes, avec une histoire dans le foot français mais aussi en Europe. Je suis habitué à des situations comme ça. Si le club ou si l'équipe était bien, peut-être que je ne serais pas ici. On va essayer de changer ça. Je sais que les supporters sont chauds et j'aime bien ça. C'est une bonne pression qui vient des tribunes. Moi j'ai joué en Italie, j'ai joué partout, des derbys incroyables. Je suis habitué à ça, la tension ici est calme (en comparaison)".Que savez vous du jeu et du début de saison de Nantes ? Qu'en pensez vous ?
"Je ne connais pas seulement Nantes, je connais toutes les équipes en France et c'est important pour faire du bon travail. J'ai vu tous les matches de Nantes. Mon opinion c'est qu'il y a beaucoup de choses à travailler. Ce n'est pas en deux-trois jours, une semaine ou deux semaines (que ça marchera), mais on va essayer que l'équipe ait un autre comportement sur le terrain. J'aime bien un style agressif, défensivement, que tout le monde respecte les (consignes) défensives pour être dangereux offensivement. Après la possession du ballon, le beau jeu... Pour le moment, (l'objectif) c'est de gagner, parce que la situation est délicate. On a besoin de points. Le plus important c'est de connaître bien le groupe. A la télé voir des matches (c'est une chose), mais c'est autre chose de travailler tous les jours avec eux".Vous êtes connu pour être très rigoureux et pour avoir un tempérament très fort, c'est ce que vous souhaitez amener aussi aux joueurs ?
"Au Portugal, on me connaît comme joueur puis comme entraîneur. J'ai toujours été comme ça, je ne suis pas un ange. Je vis les choses avec intensité, avec passion. Un entraîneur il doit transmettre la passion, l'envie. Moi, sur le banc, je vis le match, je suis comme ça. Pour les arbitres, c'est difficile de comprendre ça. C'est important la personnalité dans l'équipe, le caractère, pas de doute. Toute ma vie comme joueur, je n'étais pas un joueur phénoménal au niveau technique mais la technique, plus l'envie, plus la discipline, plus le travail, je suis arrivé dans des grands clubs, j'ai été champion d'Italie, du Portugal... Mais il faut voir aussi qu'on a un groupe très jeune. On ne peut pas arriver ici et mettre tout de suite la bonne agressivité, la personnalité, le caractère sur le terrain. On va travailler ça parce que la mentalité c'est très important dans le foot".Propos recueillis en conférence de presse