La Somme est le Verdun des Anglais. Mais l'arc de triomphe de Proyart nous rappelle que les Français ont eux aussi participé à la bataille de la Somme. C’est d’ailleurs eux qui ont enregistré les premiers succès. Toutefois ces débuts prometteurs ne se sont pas confirmés.
Le chef des armées françaises est le général Foch, adepte de l’offensive mais sceptique quant aux chances de réussite. « Le pur sang ronge son frein…. Il ne croit pas à la percée », écrit le président Poincaré après l’avoir rencontré.
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Source archives : Pathé Gaumont
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©France 3
Foch réclamait de nombreuses divisions. Verdun lui a coupé les ailes. Faute de troupes fraîches, les Poilus joueront un rôle secondaire. Pourtant, le 1er juillet est une réussite. L’artillerie se montre efficace, les pertes sont minimes, les Français font 4500 prisonniers.
Canons capturés, nouveaux prisonniers, le 9 juillet à Biaches, le capitaine Vincendon lance un coup de main. Avec huit hommes, il investit un fortin ennemi : 114 Allemands se rendent. Le général Von Below prévient ses troupes « Je défends l’évacuation volontaire des tranchées. Il faut que l’ennemi se fraye un chemin sur des monceaux de cadavres.
Le combat s’équilibre. Duel d’artillerie, ravages des mitrailleuses, Les morts s’accumulent. La tranchée des cloportes et le ravin de la pestilence sont craints par les Poilus. Médecin et écrivain, Georges Duhamel raconte ces cercueils qui attendent leur chargement : « Je regardais le cimetière. Il était déjà exubérant, il avait l’air affamé ». La pluie et la boue de Picardie auront raison de l’offensive. Les Français perdront 200 000 hommes dans la Somme.