Histoires 14-18 : Le bois Deville et les sud-africains

Pendant la bataille de la Somme, le Royaume-Uni fit appel à toutes les forces de l’empire. Les Sud-Africains s’engagèrent. Le Bois Delville à Longueval, est devenu leur mémorial national

Ce bois, ils l’ont pris aux Allemands, avec pour mission de le tenir coûte que coûte

Ce monument, Castor et Pollux, symbolise l’union des Anglais et des Afrikaaners, colons de souche hollandaise. Une concorde qui ne va pas de soi, en 1914. La guerre des Boers est un souvenir encore frais. D’ailleurs, des soldats de l’empire se sont mutinés quand on leur a demandé de combattre les Allemands en Afrique.
Après les batailles menées du désert namibien au Kilimandjaro, des troupes sont envoyées en Europe.

Les Springboks ne passent pas inaperçus quand ils débarquent en France : leur mascotte est une antilope

Un de leurs hommes est aussi accompagné d’un singe.
Il perdra une patte dans un bombardement. Le 15 juillet 1916, les Sud-Africains sont chargés de prendre le bois Delville. Position fortifiée bientôt dévastée par la pluie d’obus lancés par les deux camps. Ce charme couvert de cicatrices est le seul rescapé. La position conquise, les Sud-Africains tiennent six jours et cinq nuits. Ils repoussent les contre-attaques, au corps à corps, endurent la faim et la soif.


Le 20 juillet, la relève est là mais sur 3000 hommes engagés, il en reste moins de 800 aptes au combat. Les Blancs d’Afrique du Sud ont combattu ensemble, quant aux Noirs, c’est une autre histoire… Les natifs, comme on les appelle, ne sont pas autorisés à porter les armes au côté des Blancs.  Ils travailleront dans les ports et à étayer les tranchées. Longtemps oubliés, ce mémorial leur est désormais aussi dédié.