Sous la statue du Poilu de l'arc-de-triomphe de Proyart, il y a cette inscription…. « Gloire aux héroïques défenseurs de la Somme, Français et alliés »…… Des combattants du monde entier son tombés en Picardie pendant la Bataille de la Somme
Ils étaient canadiens, australiens, indiens et même annamites. Voici l’histoire de Do Hu Vii, officier originaire de Cochinchine, tué le 9 juillet 1916, fidèle à la France jusqu’au bout.
Do Hu est entré dans l’histoire, grâce à ses prouesses de pilote. Les avions de chasse exposés dans le musée d’Albert, sont les héritiers des fragiles prototypes manœuvrés par Do Hu et ses amis. Fils d’une grande famille, le jeune homme est envoyé en France pour étudier. Il entre dans l’armée et participe aux campagnes d’Afrique du Nord. Promu lieutenant, il apprend à piloter et réalisera la première liaison Casablanca-Marrakech.
Imaginer des aéroglisseurs sur le Mékong
Rentré au pays, Do Hu est chargé d’imaginer une ligne d’hydroglisseurs sur le fleuve Mékong, mais la guerre éclate et Do Hu rejoint ses camarades1915. L’aviateur est pris dans une bourrasque et s’écrase, Do Hu passe neuf jours dans le coma, bras, mâchoire et crâne fracturés. Il ne pourra plus piloter. Il devient observateur, accompagne des raids de bombardiers, puis retourne à l’infanterie.« Il me faut être doublement courageux, parce que je suis français et annamite »
Capitaine, Do Hu participe à la bataille de la Somme.
Le 9 juillet, il mène ses hommes à l’assaut, et meurt frappé de plusieurs balles. Il est enterré avec cette épitaphe.« Mort au champ d’honneur, pour son pays d’Annam, pour sa patrie, la France »
En 1921, son frère ramènera sa dépouille au pays, pour qu’il repose dans le jardin des ancêtres