Quatre nouveaux médecins mis en examen pour escroquerie à la sécurité sociale

Quatre médecins exerçant à Cagnes-sur-Mer, Villeneuve-Loubet et La Colle-sur-Loup viennent d'être mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" à la sécurité sociale. Un nouveau coup de filet dans cette enquête.

Quatre nouveaux médecins ont été mis en examen dans les Alpes-Maritimes dans le cadre d'une vaste escroquerie à la Sécurité sociale organisée par un pharmacien et qui implique au total 20 personnes.

L'enquête, désormais considérée comme bouclée, a été menée par le groupement de gendarmerie des Alpes-Maritimes pendant 18 mois. Elle a conduit à la mise en examen depuis le mois de juin de 20 personnes, dont 12 médecins, 1 pharmacien et 7 pseudo patients.

Plus de 700 000 euros de préjudice


Depuis juin, 31 personnes ont été placées en garde à vue, en trois vagues successives dont la toute dernière s'est déroulée lundi. Au final, 20 suspects ont été mis en examen pour "faux et usage de faux" et "escroquerie en bande organisée" au préjudice de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) et de caisses complémentaires.

Le préjudice total de cette escroquerie s'élève à plus de 700.000 euros au titre des années 2011 et 2012, estiment les enquêteurs.
Les 12 médecins généralistes impliqués exerçaient dans les communes de Cagnes-sur-Mer, la Colle-sur-Loup, Roquefort-les-Pins et Villeneuve-Loubet. Deux sont sous le coup d'une interdiction d'exercer jusqu'au procès. Tous les médecins ont été placés sous contrôle judiciaire et ont dû acquitter des cautions comprises entre 7.000 et 35.000 euros, selon leur degré d'implication.


Sans avoir vu les patients


Les généralistes travaillaient tous avec le même pharmacien écroué en juin, qui avait établi une liste de médicaments onéreux. Ces médecins prescrivaient les médicaments, parfois sans même avoir vu les patients munis pour certains de Cartes vitales détournées. Le pharmacien, établi dans le village de la Colle-sur-Loup, ne fournissait aucun médicament et rémunérait les pseudo-patients, parfois à hauteur d'un tiers du prix du médicament prescrit.

Les enquêteurs ont par exemple repéré un médicament onéreux vendu 250 fois sur une année, alors que le pharmacien disposait de 25 boîtes à 50 euros pièce en stock.

210 000 euros en espèces

L'enquête minutieuse avait démarrée à la suite de "rumeurs" rapportées à la gendarmerie de Cagnes-sur-mer. En juin, quelque 210.000 euros en espèces avaient notamment été retrouvés chez un proche du pharmacien grâce à un chien renifleur. De nombreux documents et l'ordinateur du pharmacien avaient été saisis.
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