Comme un grand coup de balai sur sa mauvaise image, Marseille hier soir a brillé de mille feux pour le lancement de l'année européenne de la culture
Combien étaient-ils dans la rue hier soir pour ce grand rendez-vous européen ? 300 000 ? 400 000? Mieux en tous cas que les manifs ou les matchs de foot. La foule était extrêment dense sur la Canebière, le Vieux-Port, le Cours d'Estienne d'Orves. Adultes, ados, enfants, bébés en poussette. L' ambiance était familiale, fraternelle et internationale. Toutes les langues se mêlaient dans la foule. Les Européens étaient là, sans conteste.
Déambulant dans un centre ville sans voitures, les participants découvraient une cité nouvelle, enrobée d'illuminations et de musiques.
La grande clameur de 19h a fonctionné comme prévu en certains lieux, comme à la Criée, mais faiblement ou pas, ailleurs, comme à l'opéra. Au bas de la Canebière, les supporters de l'OM ont fait entendre leur propre clameur. Pas étonnant, c'est le lieu où s'exprime leur joie lors des victoires du club de foot. Les tintement de cloches et les sirènes de bateau n'étaient audibles que par endroits. Peu importe... La soirée débutait seulement, et la déambulation a alors commencé. Les uns portaient à la main un plan des festivités, les autres se laissaient guider par l'imprévu.
La ville n'a pas éteint ses lumières comme prévu avant de lancer les grandes illuminations. Peu importe.. Notre Dame de la Garde, les forts et les places ont brillé de mille couleurs, sous un ciel d'artifice.
Marseille, enfin ouverte à la flânerie et à la balade onirique, était méconnaissable hier soir. Comme à la rue de la République, éclairée par une lumière tamisée jaune et rouge, et ponctuée de temps musicaux. Avec, exposées à son sommet, les oeuvres transparentes des sculpteurs de glace...