Dans un entretien au Journal du dimanche, Olivier Dahan, le réalisateur de "Grace de Monaco" se défend face aux critiques sévères émises par le Prince Albert II et ses deux soeurs. Il revendique "sa liberté et le droit à la fiction".
"Ils voulaient que je ne mette pas trop l'accent sur les sentiments anti-France des Monégasques à l'époque. Le film se déroule en 1962. La France et Monaco traversent une crise politique car le général de Gaulle veut récupérer les impôts et les taxes des sociétés françaises résidant dans la principauté. Je ne pouvais répondre positivement à ce type de changement", estime-t-il.
"Je ne suis ni journaliste, ni historien"
Quand au reproche qui lui a été fait par la famille Grimaldi d'avoir "réécrit et glamourisé" l'histoire de Monaco, il rétorque: "Ils sont très forts pour le faire eux-mêmes". "Je ne suis ni journaliste, ni historien", avance Olivier Dahan. "J'ai fait, en toute subjectivité, le portrait d'une femme moderne qui veut concilier sa famille, son mari, sa carrière. Mais qui va renoncer à cette carrière pour s'inventer un autre rôle".Le réalisateur affirme que "depuis le mois de mai, nous n'avons eu que des bonnes relations" et s'étonne qu'"aujourd'hui, ils changent d'avis". "Je comprends leur point de vue", tempère-t-il: "Après tout, c'est leur mère. Je ne veux provoquer personne. Seulement dire que c'est du cinéma".
Olivier Dahan assure ne pas vouloir de polémique, mais "juste être considéré comme un artiste qui revendique sa liberté et le droit à la fiction".