Un adolescent de 17 ans et demi a été tué, criblé d'une vingtaine de balles, jeudi soir dans les quartiers Nord de Marseille, portant à cinq le nombre de règlements de comptes et à six le nombre de morts depuis le début de l'année dans la ville.
Que s'est-il passé ?
D'après les premiers éléments, l'adolescent, prénommé Iskander, circulait seul dans une voiture, sur le boulevard Simon Bolivar dans le quartier Saint-Joseph (15e arrondissement de Marseille), quand deux hommes sur un deux-roues se sont portés à sa hauteur. L'un d'entre eux a ouvert le feu sur le conducteur, qui a été atteint au buste et à la tête notamment. L'arme utilisée serait un pistolet mitrailleur de calibre 9 mm, selon une source policière. L'homme, qui était seul à bord de son véhicule, a été atteint par 23 impacts de balles, mais n'est pas mort immédiatement, selon les marins-pompiers de Marseille, qui l'ont pris en charge. Le tireur a vidé le chargeur sur la victime, ce qui démontre une certaine maîtrise du tireur, a souligné une source proche de l'enquête.Agrandir le plan
Qui est la victime ?
La victime, originaire de la cité Micocouliers, un cité sensible du 14e arrondissement de la ville, était connue des services de police pour de petites affaires de stupéfiants, ainsi que pour des délits de conduites sans permis. La brigade criminelle de la police judiciaire a été saisie de l'enquête.
Les réactions
Le directeur de la Sécurité publique des Bouches-du-Rhône Pierre-Marie Bourniquel, le préfet de police de Marseille Jean-Paul Bonnetain et le procureur adjoint de Marseille Christophe Barret se sont rendus sur les lieux. "Le mode opératoire fait évidemment penser à un règlement de comptes", a dit à l'AFP M. Barret. Le préfet de police Jean-Paul Bonnetain a estimé qu'il fallait "continuer la démarche mise en oeuvre actuellement", en particulier les opérations de grande envergure menées régulièrement depuis l'automne dernier dans les cités des zones de sécurité prioritaire (ZSP) de Marseille.Ces opérations, impulsées par le préfet et qui durent plusieurs mois, mobilisent la police assurent une présence visible et continue, mais aussi les administrations de l'État, collectivités et partenaires sociaux, qui tentent de réinvestir durablement les cités visées.