Deux militaires jugés pour des violences lors d'un bizutage

Deux militaires de la base aérienne d'Istres comparaissent cet après-midi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour violences volontaires lors de séances de bizutage contre deux autres soldats.

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Il est reproché à Pierrick Loiseleux et Jérémy Colas de s'être livrés à "des brimades, des actes humiliants et dégradants portant atteinte à la dignité de la personne" lors du bizutage de deux camarades en octobre 2009 sur la base 125.

Parlant de "violences physiques, morales", l'avocate raconte que son client, Benjamin Pisani, a été "attaché avec des liens". Le jeune homme a été "bousculé, frappé, on lui a hurlé dessus (...) On lui a fait porter un seau d'urine avec tout un tas de personnes qui urinaient dedans", décrit Me Isabelle Ansaldi.

"Il a été scotché de la tête aux pieds, imprégné de mayonnaise, de graisse, on l'a pris en photo, des photos qu'on a fait circuler sur la base", a-t-elle ajouté.
Benjamin Pisani, 26 ans, avait été condamné le 21 mai 2012 à un mois de prison avec sursis pour "désertion" par la chambre militaire du tribunal correctionnel de Marseille, la même qui doit juger ce lundi les deux auteurs présumés de ces brimades.
"S'il a quitté l'armée, c'est par rapport à ces violences-là", a souligné Me Ansaldi.

Intégré à la base comme mécanicien avion avec le grade de sergent acquis à sa sortie de l'école de sous-officiers de l'armée de l'air à Rochefort, il avait fui l'armée 21 mois plus tard, après qu'une demande de résiliation de son contrat lui eut été refusée. Le mois suivant, il était déclaré déserteur.
A l'audience de mai 2012, le parquet avait alors estimé que les faits de bizutage étaient avérés, sans toutefois les retenir comme éléments explicatifs de la désertion, compte tenu du délai écoulé.

Me Ansaldi s'est dite "à moitié satisfaite" par la tenue du procès lundi: "Benjamin est reconnu en sa qualité de victime mais aujourd'hui, on nous met deux "clampins"".
Le jeune homme avait en effet évoqué la présence de 5 ou 6 autres militaires et d'un lieutenant-colonel, contre qui une plainte a été déposée, qui n'a pas été poursuivi. Me Ansaldi a prévenu: "les noms seront prononcés" au tribunal.

L'Association contre le bizutage (ACB), qui "soutient totalement et sans réserve M. Pisani", a dit espérer dans un communiqué que le procès permette de mettre en lumière "l'attitude inadmissible de la hiérarchie militaire qui a essayé d'empêcher que la victime ne témoigne".
"L'ACB appelle l'institution militaire dans son ensemble à ne plus être +muette+
sur les affaires de bizutage en son sein, à ne plus nier l'existence des bizutages dans l'armée, ce que tout le monde sait", ajoute l'association.





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