Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en déplacement hier à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a estimé qu'Il "faut poursuivre le travail qui consiste à reconquérir les cités". Une déclaration suivie par un 11ème réglement de compte, à la Ciotat.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, en déplacement à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône), a estimé, hier, qu'il était "difficile" de mettre fin aux règlements de comptes à Marseille en quelques mois, mais qu'il fallait "poursuivre le travail" engagé dans la ville. "J'ai toujours dit qu'il était difficile de mettre fin en quelques mois à ces règlements de comptes, fruits de bandes organisées qui luttent pour le contrôle du trafic de drogues", a répondu Manuel Valls aux journalistes qui l'interrogeaient en marge d'une visite à l'Ecole nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers (ENSOSP).
"Il faut poursuivre le travail qui consiste à reconquérir les cités", a indiqué Mr Valls, en faisant référence aux vastes et longues opérations de polices lancées dans les cités marseillaises.
Quelques heures plus tard, vers 20 heures, un nouveau règlement de compte avait lieu dans une cité de la Ciotat, où un jeune homme de 22 ans était abattu d'une dizaine de balles, sur une aire de jeux du quartier Saint-Loup-Fardeloup.
Questionné à propos de la situation économique de ces cités, rongées par le chômage,le ministre a répondu qu'il ne fallait "chercher aucune excuse" aux trafiquantset que "l'immense majorité des habitants" de ces quartiers ne participait pas au trafic de drogue.
Quatre homicides par arme à feu ont eu lieu en une dizaine de jours à Marseille. Dans la nuit de samedi à dimanche, un homme de 27 ans a été tué, mitraillé au fusil d'assaut dans un quartier pavillonnaire réputé calme du nord de Marseille. Sa mort portait à dix le nombre des homicides de ce type perpétrés dans la ville et sa région depuis le début de l'année.
L'année 2012 avait également été sanglante, avec 24 personnes tuées par balles dans les Bouches-du-Rhône. Ces homicides à répétition, survenant souvent sur fond de trafic de stupéfiants, ont conduit le gouvernement à mettre en place un vaste plan d'actions, avec notamment la création de deux zones de sécurité prioritaires (ZSP).