Dans 5 petits jours maintenant le coup de canon retentira au parc Borély, lançant officiellement cette 52ème édition de La Marseillaise à pétanque. Parmi les favoris, Rocher, Dubois et Robineau, mais aussi l'équipe de Foyot, de Quintais, de Lacroix et Puccinelli.
Ce lundi 1er juillet, 2516 triplettes sont déjà inscrites et 80 départements représentés, des chiffres qui donnent le vertige, et inscrivent l'évènement sur la voie d'un nouveau record de participation. Cette année encore, la Marseillaise décroche ses galons de Mondial : une quinzaine de nations étrangères feront le voyage, avec le Vieux-Port dans leur longue vue : Madagascar, Turquie, USA, Canada, Belgique, Suisse, Allemagne, Pays-Bas, Danemark, Espagne, Maroc, Nouvelle-Zélande, Italie, Grande-Bretagne, Suède...La Marseillaise continue de séduire le globe, et s'impose comme la Tour de Babel de la Planète Pétanque !
Si la compétition reste une formidable fête de la pétanque, populaire et internationale, il ne faut pourtant pas oublier son haut niveau de jeu, et la haute tenue de ses bras de fer. Et justement, les allées de Borély et les terrains de France Télévisions devraient vibrer de mano à mano entre les gros bras en place.
Ainsi les tenants du titre : le prodige Dylan Rocher équipé de ses redoutables collègues, Antoine Dubois au point, et Stéphane Robineau dans son rôle de milieu figurent parmi les favoris de la compétition. Car désormais s'ajoute à leurs remarquables qualités boules en main une expérience de ce marathon bouliste. Ces terrains, ils les ont foulés en long, en large et en travers. Cette pression et cette fatigue qui se cumulent au fil des parties et des jours de jeu sous un "cagnard" sans pitié, ils ont appris à les gérer. Et puis surtout, surtout, ils ont pris goût à la victoire de cette mythique Marseillaise. 2 victoire déjà pour le jeune Rocher, 3 pour Dubois et Robineau. Inscrire son nom à son palmarès, c'est graver plus encore l'Histoire bouliste de son empreinte. Pour ces passionnés, voilà l'ultime motivation. Le carburant de leur rêve.
Seulement voilà, d'autres candidats se bousculent au portillon. Et du lourd, ces messieurs ! De suite, un nom revient : Foyot. Prince de la Marseillaise avec ses 6 sacres, personne n'a pu nier l'évidence l'an dernier. Le temps semble agir sur lui comme sur un vin millésimé : avec son ami de toujours, le fabuleux Scwhatz, dit Passo, et le jeune et fougueux tireur malgache Thierry Bezandri, Marco a frôlé la finale. Sa défaite en demi-finale face à Rocher a prouvé que les légendes traversent les époques sans jamais se démoder, et pointent toujours dans la cour des plus grands. Ce week-end d'ailleurs, Foyot s'est incliné de justesse en finale des championnats de France triplette, à Béziers. Cette année, ils s'alignent de nouveau à trois, enivrés par les sensations vécues dans le dernier carré. Ces émotions là, ils feront tout pour les revivre. Et ils en ont largement les moyens...
D'autres monuments boulistes espèrent bien eux aussi s'approprier le titre : les 3 Philippe, Pécoul, Suchaud, et Quintais. Faut-il encore présenter Suchaud et Quintais, champions de France triplette hier à Béziers ? Ces deux là ont tout gagné, absolument tout. Des rouleaux compresseurs qui risquent de se tailler à coups de carreaux et de coups d'anthologie un chemin vers le titre.
Et Puccinelli alors ? Cette année, le minot du pays a monté une équipe spectaculaire : le champion du Monde, Bruno Rocher, père de Dylan, et l'un des meilleurs espoirs de la pétanque française, Angy Savin. Il faudra compter sur ces trois là, surtout à Marseille, où le public acquis à leur cause saura les soutenir et les porter lors des passages difficiles.
Et puis, énorme annonce de cette édition : la présence de Michel Loy, qui a toujours boudé cette Marseillaise. Et ce guerrier des boules à la fougue légendaire n'est pas venu avec des bras cassés : juste Simon Cortés, et l'intouchable Henri Lacroix, le meilleur milieu du monde. Finie la triplette habituelle avec Alain Godard, Lacroix et Cortés durcissent le ton et haussent la qualité de leur équipe avec Michel Loy. Il faudra suivre de très prés cette triplette : ainsi composée, ils peuvent aller au bout. Eux aussi.