Blessé par balles en service, un policier de Toulon conteste auprès de Valls une promotion insuffisante

Un policier toulonnais, blessé par balles durant son service au Pradet (Var) l'an dernier et désormais handicapé, a écrit mardi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls pour protester contre la promotion qui lui est proposée, bien inférieure à celle qui lui avait été promise.

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Lors d'une intervention sur la voie publique le 18 janvier 2012, le policier Nicolas Hinard est touché par 8 balles, 7 au pied et une à l'épaule, tirées par un homme de 76 ans. Le fonctionnaire fait alors usage de son arme, en état de légitime défense, et blesse mortellement le retraité, en présence d'une trentaine de personnes et de 4 autres policiers.

Le fonctionnaire est resté 15 jours alité et trois mois en fauteuil roulant. Il a encore aujourd'hui 60 éclats dans le pied et est considéré comme handicapé à "environ 40%", précise-t-il.

Après cette intervention, il est reçu par le ministère de l'Intérieur de l'époque Claude Guéant, puis l'actuel Manuel Valls en juillet dernier. Lors de ces rencontres, le directeur central de la police nationale Jacques Fournier lui promet le grade de major, explique M. Hinard.
Mais début juin, la commission paritaire chargée de proposer les promotions dans la police suggère de lui attribuer deux échelons supplémentaires, ce qui correspond, pour lui, à une augmentation de traitement de 20 euros par mois, poursuit-il.
Le policier a donc écrit à Manuel Valls, demandant que "les promesses faites par le directeur de la police soient tenues". Il espère ainsi que le ministère de l'Intérieur passera outre l'avis de la commission, seulement consultatif.
"Je suis rentré dans la police par vocation, j'ai sauvé 4 fonctionnaires de police et une trentaine de personnes, passants et automobilistes présents. Pour eux, tout va bien, il n'y a que moi qui ai payé. Et la commission (paritaire, ndlr) me donne l'impression d'avoir été puni".
"Je ne le fais pas pour l'argent, je le fais pour la reconnaissance", jure-t-il.
M. Hinard prend l'exemple des hommes du GIPN ou du Raid "des hommes extrêmement bien entraînés", qui lorsqu'ils sont blessés à Toulouse, lors de l'intervention contre Mohammed Merah "reçoivent la Légion d'honneur".
"Moi, je n'ai pas le sentiment d'avoir démérité par rapport à des policiers comme ça" et "je reçois la médaille du ministère de l'Intérieur, et 20 euros de plus"

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