Les recherches engagées pour retrouver deux couples portés disparus dans le Verdon et qui étaient en fait rentrés chez eux, dans la région de Manosque (Alpes-de-Haute-Provence), ont coûté environ 65.000 euros, a indiqué la préfecture du Var.
Dans un communiqué la préfecture du Var et le procureur de Draguignan rappellent notamment qu'en cas de changement de programme les usagers doivent prévenir les forces de l'ordre afin que "les secours engagés inutilement puissent être mobilisés là où on a vraiment besoin d'eux".
Le Préfet du Var précise qu'il va demander "aux prestataires de loisirs et aux loueurs de prendre en compte aussi précisément que possible l'identité et les coordonnées des usagers".
En ce qui concerne les moyens engagés autour du lac de Sainte-Croix, le communiqué précise que le coût total du dispositif du SDIS (service départemental d'incendie et de secours) s'élève à 5.200 euros et celui du dispositif de la gendarmerie à 59.482 euros.
Les deux couples qui avaient loué un canoë sur la plage du Galetas à Aiguines (Var) ont reconnu avoir abandonné le canoë sans prévenir quiconque.
Ils ont raconté avoir chaviré, renversés par une petite vague à la suite du lâcher d'un barrage hydroélectrique, avait relaté le capitaine de gendarmerie Frédéric Del Aguila. Après une dispute, "pris de panique", ils ont alors laissé leur embarcation, emporté pagaies, gilets et bidons, "emprunté la piste et sont rentrés chez eux", pris en charge par un automobiliste, avait-il ajouté.
Visiblement "inquiets des conséquences" de leur acte, les quadragénaires "avaient renoncé à se manifester", avait affirmé samedi la procureure de la République à Draguignan, Danielle Drouy-Ayral, soulignant qu'il était impossible d'engager des poursuites judiciaires à leur encontre.
Ils encourent seulement une contravention de 35 euros pour dépassement de la limite autorisée sur un cours d'eau, avait précisé le sous-préfet Emmanuel Dupuis.
La polémique enfle sur la gratuité des secours. Les pompiers des Alpes-Maritimes détiennent le record national du nombre d'interventions annuelles. Ils sont unanimes, il ne faut pas faire payer les secours.