Au lendemain de l'assassinat du fils du directeur sportif de l'OM, les joueurs se sont entraînés à huis clos ce vendredi. Quelques supporters sont venus apporter leur soutien à José Anigo. Adrien Anigo a été tué jeudi par balles jeudi dans le 13ème arrondissement de Marseille.
Un jour après le décès de Adrien Anigo, le fils du directeur sportif de l'OM, les joueurs qui auraient dû à l'origine s'entraîner en public, ont foulé les pelouses du centre d'entraînement à huis clos. Une quinzaine de supporteurs sont venus apporter leur soutien au directeur sportif.
Le programme de la semaine prévoyait à l'origine un entraînement ouvert au public vendredi matin, mais à 7h30 la direction de l'OM a publié sur son site un communiqué annonçant simplement que la séance serait à huis clos.
Pas de fleurs, ni de signe d'hommage
Devant les grilles du centre d'entraînement Robert Louis-Dreyfus, pas de fleurs, ni aucun signe en hommage au fils de José Anigo, Adrien, 30 ans, abattu jeudi après-midi au volant de sa voiture dans les quartiers nord.Lili, supportrice historique de l'OM, brandissait une feuille blanche sur laquelle elle avait écrit: "José Anigo, nous sommes de tout coeur avec toi'.
Je suis très émue, je suis grand-mère et ce qui est arrivé à José, ça me touche. Je le connais depuis 30 ans et il connaît bien mon neveu par alliance"
a confié cette retraitée d'une soixantaine d'années, qui pense, elle, que "l'entraînement aurait dû être totalement annulé, d'autant que les internationaux ne sont pas là".
"L'Olympique de Magouille"
Freddy, éducateur social de 39 ans et supporteur de l'OM "à la vie à la mort", se dittriste pour la famille Anigo. José c'est un peu le pilier de l'OM"
"Je ne connaissais pas son fils mais il y a beaucoup de faits divers sanglants en ce moment à Marseille, et on sait bien comment ça se
termine dans ce milieu", ajoute celui qui, ironie du sort, connaissait l'autre homme de 24 ans, abattu dans un règlement de comptes jeudi à l'aube à la Ciotat.
"Il faut bien le dire, depuis mal d'années, à l'extérieur, les supporteurs adverses nous surnomment +l'Olympique de magouille+. Ces histoires de procès, de descentes de police à la Commanderie, de home-jacking chez les joueurs, c'est pas bon pour l'image du club", souligne encore ce Marseillais.