Après une réunion extraordinaire jeudi du Comité d'Hygiène, de Sécurité et Conditions de travail (CHSCT) à l'hôpital de la Timone, la direction de l'Assistance publique a annoncé diverses mesures, concernant les émanations radioactives constatées dans deux services.
- Dénoncées depuis des mois par le personnel, et par l'Autorité de Sûreté Nucléaire, des dépôts d'iode 131 ont été détectés aux services des urgences adultes et enfants de la Timone. Ce produit au rayonnement radioactif est utilisé en médecine nucléaire, notamment pour le traitement des cancers de la thyroïde. Or des fuites de ce déchet ont été constatées dans les canalisations situées aux étages inférieurs du bâtiments, où se trouvent les urgences.
En voici la liste dressée dans son communiqué :
Quatre mesures traitant la cause de l’incident, dont il est attendu sous un mois une réduction significative des rayonnements dans les canalisations,
- Un contrôle journalier des toilettes et un traitement préventif des canalisations une fois par mois avec traçabilité,
- Deux chambres de médecine nucléaire seront fermées,
- Grâce à l’introduction d’un nouveau protocole de soins depuis Juillet 2013, réduction de deux tiers des doses et donc des déchets produits,
- Un relevé hebdomadaire des radiations dans les locaux concernés, transmis aux cadres des services concernés en toute transparence et à disposition des membres du CHSCT,
- Trois mesures transitoires pour rassurer le personnel des secteurs concernés
- Mise à disposition d’un dosimètre pour les personnels,
- Etude de poste réalisée par la médecine du travail,
- Relocalisation temporaire de certaines activités,
Un travail partenarial est en cours avec l’Autorité de Sûreté Nucléaire, afin que le service de médecine nucléaire de la Timone puisse répondre aux normes attendues".
Actuellement, deux cas de contamination à l'iode 131 sont avérés : il s'agit d'un ambulancier et d'une infirmière pédiatrique.