Les ex-otages sont désormais sur le sol français

L'avion de la République française les a déposés à Villacoublay en toute fin de matinée. Les ex-otages ont retrouvé leurs proches sur le tarmac de l'aéroport. Moment d'émotion pour des familles qui ont été séparées pendant plus de trois ans. 

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Les quatre ex-otages du Niger sont arrivés mercredi à la mi-journée à l'aéroport militaire de Villacoublay sous un beau soleil d'automne, pour y retrouver leurs familles après plus de trois ans d'une terrible absence.Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret, libérés mardi de leurs ravisseurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), avaient décollé de Niamey au petit matin. Une vingtaine de leurs proches les attendaient avec impatience à l'aéroport.

Rumeurs sur une rançon de plus de 20 millions d'euros

Selon une source proche des négociateurs nigériens, entre 20 et 25 millions d'euros auraient été versés en vue de leur libération. Les autorités françaises démentent fermement toute rançon, mettant en avant l'implication forte du Niger dans cette libération.

Nos services, tout le monde a collaboré, mais les Nigériens nous ont énormémen taidés, il faut leur tirer un coup de chapeau"


avait encore salué le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, avant de monter dans l'avion siglé "République française" ramenant les ex-otages et son collègue de la Défense Jean-Yves Le Drian, de Niamey. Le président François Hollande, qui avait annoncé leur libération la veille depuis Bratislava, les attendait sur le tarmac, ainsi qu'une centaine de journalistes.


Une douche et un bon repas

Les ex-otages ont passé la nuit dans une villa à Niamey, où ils ont pu se doucher et manger un bon repas. Mercredi ils étaient habillés à l'européenne et avaient taillé ou rasé leurs épaisses barbes. Les premières photos d'eux, à leur libération, les avaient montrés en djellabas sombres, des chèches de différentes couleurs enroulés sur la tête.

Ca a été très difficile, mais c'est une épreuve de la vie"


avait déclaré Thierry Dol, 32 ans, ingénieur martiniquais. M. Fabius avait précisé que Daniel Larribe, "un homme posé" avait "pendant très longtemps" été "complètement isolé des autres et n'avait donc absolument aucune nouvelle" alors que d'autres ont pu, à certains moments, écouter la radio.

Détenus ensemble puis séparément

Les circonstances précises de leur libération, après trois longues années dans le désert sahélien, ne sont pas connues. Ils avaient été enlevés sur un site minier du géant nucléaire français Areva à Arlit  (Niger) le 16 septembre 2010. Aqmi avait revendiqué leur enlèvement. Détenus ensemble puis séparément, selon plusieurs sources sécuritaires, ils avaient été regroupés ces derniers jours dans l'extrême nord malien.
Selon plusieurs sources, ils ont été ramenés mardi à Niamey en hélicoptère depuis la région d'Anefis, au sud-ouest de Kidal, fief des Touaregs, situé dans l'extrême nord-est du Mali, près de la frontière algérienne. C'est dans cette région, selon une source sécuritaire nigérienne haut placée, que se sont déroulées les dernières négociations.

"On va enlever toutes les banderoles"

Christian Larribe, le frère aîné de Daniel Larribe, a fait part mercredi de son "émotion intense", disant "n'avoir jamais perdu espoir". "Maintenant, on va enlever toutes les banderoles, toutes les affiches", s'est-il réjoui.
Le 24 octobre, des sources sécuritaires régionales à Gao (Mali) avaient fait état à l'AFP de la présence d'émissaires dans le Sahel pour "accélérer les négociations en vue de la libération des otages français", ce que la France avait "formellement démenti".
Le 16 septembre 2010, sept personnes dont cinq Français avaient été enlevées à Arlit. Le 24 février 2011, la Française, Françoise Larribe, épouse de Daniel, ainsi que le Togolais et le Malgache, avaient été libérés "en territoire nigérien".

Après ces libérations, sept Français restent otages: Serge Lazarevic et Gilberto Rodriguez Leal au Sahel, Francis Collomp au Nigeria, et quatre journalistes en Syrie, Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torrès.
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