Quatre jours après son redémarrage, l'institut Ecocitoyen, qui regroupe des scientifiques et des décideurs locaux, demande une étude plus poussée des fumées émises.
"L'incinérateur a redémarré sur un mode différent : tous les déchets sont incinérés, ça change la donne", explique Henri Wortham, son président, également chercheur à l'université d'Aix-Marseille.
Pour les scientifiques de l'organisme, l'exploitant devra adapter le traitement des fumées, car les déchets non triés n'ont plus la même composition. Et il est impossible de prévoir la composition de ces fumées.
Parmi les polluants que peut émettre l'incinérateur, on trouve notamment des métaux lourds, des molécules organiques cancérigènes et des perturbateurs endocriniens comme les dioxines.
L'institut demande la mise en place d'un protocole du même type que ceux mis en place pour étudier les émissions des voitures. Il propose, en partenariat avec l'Université Aix-Marseille et EveRé, de mener ce suivi pendant "quelques semaines"
L'institut Ecocitoyen rassemble scientifiques, citoyens et décideurs politiques et économiques. Il s'occupe des problématiques environnementales autour de l'Etang de Berre.