La ville de Marseille a demandé aux actionnaires de la SNCM- Transved, l'Etat et les salariés de "l'autoriser à entrer au conseil de surveillance comme administrateur indépendant ", et lance un appel aux autres collectivités.
La ville de Marseille a demandé lundi aux actionnaires de la SNCM, Transdev - filiale de Véolia (66%) - l' État (25%) et les salariés (9%), de "l'autoriser à entrer au conseil de surveillance comme administrateur indépendant". Evoquant "l'importance de la SNCM sur l'activité portuaire, et notamment de son caractère stratégique dans ses relations avec la Corse et le Maghreb", la ville de Marseille "demande aux actionnaires de la SNCM de l'autoriser à entrer au conseil de surveillance comme administrateur indépendant, comme la loi les y autorise", écrit la municipalité dans un communiqué.
Afin de pérenniser la SNCM, Marseille lance
"un appel à l'ensemble des autres collectivités et acteurs publics locaux de la métropole afin de créer une structure chargée de la défense de l'activité de transport maritime de passagers depuis et vers le port de Marseille."
La SNCM fait face à des difficultés de trésorerie et d'actionnariat.
Veolia devait récupérer en direct les 66% de l'entreprise mais l'accord n'a pu se réaliser en raison des sanctions de la France par la Commission européenne,jugeant illégales 440 millions d'euros d'aides publiques et demandant à l'Etat d'en réclamer le remboursement à la SNCM.Veolia, qui ne veut pas assumer cette condamnation, a préféré suspendre l'accord et tente de se désengager de la compagnie.
Un conseil de surveillance prévu vendredi dernier avait été annulé, faute de quorum, l'actionnaire majoritaire, Transdev, et l'Etat, étant absents. Le conseil de surveillance
de la SNCM devait être de nouveau convoqué prochainement.