Le séquençage du génome du virus, obtenu à partir d'échantillons cliniques, a permis aux chercheurs de déterminer qu'il s'agissait d'une "souche de génotype asiatique". Il s'agit d'une souche "différente de celle de l'épidémie de 2006 à l'île de la Réunion.
Les cas d'infections par le virus Chikungunya recensés en décembre dans les Antilles sont dus à un virus de "souche asiatique" selon le responsable de l'unité Emergence des pathologies virales de l'Université d'Aix-Marseille. Le Pr Xavier de Lamballerie met en garde d'un risque très élevé d'une transmission aux Etats Unis. "La situation est potentiellement explosive avec une souche du virus Chikungunya bien adaptée au moustique de l'espèce Aedes aegypti qui est très répandu sur le continent américain"
sur le continent américain" précise le chercheur marseillais.
La connaissance de la souche qui sévit actuellement dans les Antilles est précieuse pour les laboratoires qui pourront désormais utiliser des méthodes de diagnostic
adaptés pour confirmer les cas soumis, déclare le spécialiste.
Le moustique tigre présent dans la région
En 2010, pour la première fois en France, des personnes ont été atteintes de la dengue et du chikungunya dans les Alpes-Martimes et le Var. Porteur potentiel de la dengue et du chikungunya, le moustique tigre est présent depuis 2004 en région PACA.Originaire d'Asie, le "moustique tigre" aka aedes albopictus est arrivé en France par l'Italie. Ce petit moustique noir et blanc vit en milieu urbain et pond ses oeufs dans de petits volumes d'eaux stagnantes.
Un insecte sous haute surveillance
Les autorités sanitaires régionales ont mis en place un dispositif pour prévenir tout risque d'épidémie.Le chikungunya est une maladie virale qui est rarement mortelle. Elle se transmet à l'homme par piqures de moustiques infectés. Les symptômes sont une forte fièvre,des maux de tête, et des douleurs aux articulations, qui peuvent durer plusieurs semaine