Selon Patrick Mennucci, l'économie est la "grande oubliée" de la municipalité Gaudin. Le candidat PS présente ce matin son programme économique.
La conférence de presse se déroule dans le local de campagne, en plein centre ville. Les sept autres têtes de liste socialistes sont là aussi. Le candidat socialiste a choisi d'ouvrir sa campagne avec son programme économique. Principal objectif pour le candidat Mennucci : la création de 50.000 emplois salariés privés en deux mandatures (12 ans).
Autres enjeux que veut défendre l'actuel maire de secteur: la construction de la future Métropole, la création d' une seule agence de marketing et de promotion du territoire, l'installation d'un "Conseil d'Orientation Economique"
Estimant que la question économique a été "la chose la plus oubliée dans la gestion" de la ville, Patrick Mennucci a expliqué que tous les problèmes de Marseille, notamment la pauvreté et la violence, ne pourraient pas être "traités d'un point de vue administratif".
"Ce qui pourrait faire évoluer Marseille, c'est de créer 50.000 emplois salariés privés en deux exercices"
L'objectif fixé pour le premier mandat se situe entre 23.000 et 30.000.Selon lui, "par apport aux métropoles bordelaise et lyonnaise, Marseille possède un déficit de 120 à 140.000 emplois".
Le candidat socialiste s'est engagé à créer "une seule agence de marketing du territoire, comme à Lyon". Il a aussi souhaité "installer un conseil d'orientation économique, présidé par le maire", et "stabiliser la fiscalité" vis-à-vis des entreprises.
Dans le détail,le candidat PS a chiffré à 2-3.000 les créations d'emplois souhaitées dans l'économie productive, notamment au moyen de la mise en place d'un établissement public foncier, 8 à 10.000 dans l'"économie de la connaissance", 4 à 5.000 dans le tourisme, 3 à 4.000 dans les transports et la logistique, et plusieurs milliers dans l'économie résidentielle.Envoyant au fil de sa conférence quelques piques à son adversaire, l'actuel maire UMP Jean-Claude Gaudin, il lui a "lancé une proposition" sous forme de défi: "que nous débattions face à face de l'économie", lui laissant "choisir le lieu, l'antenne, télé ou radio" pour "une vraie confrontation".