Après le jugement, hier à Marseille, d'un capitaine de vaisseau pour harcèlement moral suivi d'un suicide, la Marine Nationale a annoncé qu'elle ouvrirait une procédure disciplinaire à son encontre, si la condamnation devenait définitive.
Dans un communiqué, la Marine "prend acte" de la condamnation à un an de prison avec sursis du capitaine de vaisseau Eric Delepoulle, qui était jugé pour harcèlement moral après le suicide en 2010 d'un sous-officier lui servant de maître d'hôtel à bord d'une frégate.
"Cette condamnation, si elle était définitivement confirmée, caractériserait des faits qui justifieraient l'ouverture immédiate par le chef d'état-major de la Marine d'une procédure disciplinaire", écrit le service d'information de la Marine dans un communiqué.
"Depuis juin 2010, la Marine nationale a apporté son concours à l'action judiciaire, tout en respectant le principe de la présomption d'innocence", affirme-t-elle.
Capitaine de frégate aux moments des faits, l'officier de marine avait été promu ensuite capitaine de vaisseau à l'état-major.
Il a été condamné lundi à un an de prison avec sursis et 10.000 euros d'amende et le tribunal a rejeté sa demande de dispense d'inscription au casier judiciaire. Son avocat a annoncé qu'il se "réservait le droit de faire appel de ce jugement".
"Les missions des bâtiments de la Marine nationale exigent une discipline stricte et rigoureuse. Les pouvoirs conférés aux officiers, notamment aux commandants de bâtiments, s'accompagnent d'un devoir de respect et de bienveillance envers leurs subordonnés. L'application scrupuleuse de ce principe essentiel est au coeur des préoccupations des autorités de la Marine", peut-on lire dans le communiqué.