A la surprise générale, après s'être muré dans le silence durant ses sept jours de procès, l'ancien entraîneur de tennis a déclaré "J'ai honte et je demande pardon, c'est tout".
Régis de Camaret, jugé pour le viol de deux élèves mineures à l'époque des faits, avait nié les faits qui lui étaient reprochés.
Jusque-là uniquement, l'ex-entraîneur de tennis n'avait pris la parole que pour nier avoir violé, alors qu'elles avaient 13 ans, Stéphanie et Karine, les deux seules parties civiles, aujourd'hui des mères de famille de 37 ans profondément traumatisées.
Près d'une trentaine d'autres femmes sont venues témoigner à charge, durant toute la semaine.
Ce n'est que cette après-midi, en clôture du procès que l'accusé a enfin rompu le silence dans lequel il s'était enfermé. Pour s'excuser.
En première instance, en novembre 2012 devant la cour d'assises du Rhône à Lyon, Régis de Camaret avait déjà demandé pardon à Stéphanie, tout en niant l'avoir violée et en évoquant des caresses. "J'ai honte, j'ai fait une connerie énorme, j'aurais dû arrêter", avait-il dit en 2012, ajoutant: "Si je lui ai fait du tort, je lui demande pardon."
L'avocat général a réclamé mardi devant la cour d'assises du Var une peine beaucoup plus lourde en appel à l'encontre de l'ex-entraîneur, soit "12 à 15 ans" de prison.
Le verdict des jurés, huit femmes et quatre hommes, est attendu mardi soir.