Brignoles : la gauche se retire des municipales

Jean Broquier avait proposé un rassemblement républicain à l'UMP Josette Pons arrivée deuxième. Sa liste de gauche est arrivée dimanche en troisième position des municipales de Brignoles, derrière le Front national et l'UMP.Josette Pons a refusé la liste commune.

Sur sa page Facebook, Jean Broquier  annonce son retrait, lundi soir. Le matin, il avait demandé à la candidate UMP Josette Pons de faire une liste commune de "rassemblement républicain" pour barrer la route au Front national au second tour dans la petite ville de 16.000 habitants.
"J'ai pris un engagement, parce que ma ville j'y crois. Le FN est en tête, nous sommes troisième et Josette Pons refuse le rassemblement républicain que je lui ai proposé.

Qu'à cela ne tienne, je reste droit dans mes bottes et je retire notre liste

écrit Jean Broquier, à l'issue d'une réunion avec ses co-listiers lundi soir.

Via un communiqué de presse.La députée UMP Josette Pons, arrivée en deuxième position au 1er tour, s'était étonnée de la demande de "rassemblement républicain" émise par son opposant de gauche. Elle avait  à l'AFP.

J'ai dit publiquement avant le 1er tour que je me désisterais si j'arrivais en troisième position. Donc la question ne se pose pas.

 

"Je ne comprends pas très bien cet appel du candidat de gauche, qui avait également dit qu'il se désisterait s'il arrivait troisième. C'est pour le moins surprenant. Il est très loin", avait-elle fait remarquer, en indiquant ne pas souhaiter se priver d'une partie de son équipe.

Elle a obtenu 35,5% des suffrages au 1er tour, arrivant largement devant la liste d'union de la gauche de Jean Broquier (27,3%). Le conseiller général FN Laurent Lopez est arrivé en tête du scrutin avec 37%.

"Plus de six Brignolais sur 10 ont fait le choix de faire barrage au Front national lors du 1er tour", avait plaidé M. Broquier, en jugeant que "seule une liste de rassemblement républicain peut incarner une alternative sereine, apaisée et constructive". Pour lui, la montée du Front national est due à "un contexte sanctionnant la politique gouvernementale". "J'ai compris ce message de contestation. Le gouvernement doit en tenir compte. Un changement de cap est nécessaire", avait-il ajouté.

La ville était dirigée par le communiste Claude Gilardo, qui avait ravi la mairie à la droite en 2008. L'élu de 78 ans figurait en 13ème position sur la liste de gauche.