"Merci à tous. Je ne vous décevrai pas." Les premiers mots de Marc-Etienne Lansade, le nouveau maire élu sont clairs. "Je veux être le maire de tous les Cogolinois dans le respect et les lois de la République." Face à lui le candidat divers droite Jacques Senequier obtient 46,90%.
L'attente était interminable. FN, pas FN? A Cogolin, plus de 500 personnes s'étaient attroupées sur le parvis de l'hôtel de ville pour connaître le futur le maire. A l'annonce des résultats, un mélange de joie et de rancoeur s'échappait de la foule.
"Une France forte"
D'un côté, les électeurs du Front National. Très satisfaits du score de leur candidat Marc-Etienne Lansade (53,1 % des voix), ils se félicitaient chaleureusement, appelant à" une victoire d'une France forte voulue et assumée." Chacun allant de son mot, les adjectifs semblaient manquer: "historique", "exceptionnel", "incroyable"... Pour la première fois, Cogolin venait d'élire un candidat FN. "Le changement c'est vraiment maintenant" estimait un ancien pêcheur retraité.Marc-Etienne Lansade n'a pas voulu "donner l'opportunité à ceux qui n'ont pas voté pour moi de siffler la Marseillaise." Et d'ajouter:
"Je suis très heureux de cette victoire, j'ai des ambitions pour Cogolin et je vais prendre mes responsabilités comme il se doit."
"On est en colère"
De l'autre, des jeunes révoltés par ce succès. Amassés, ils s'exclamaient "Cogolin fachos", "On est chez nous" ou encore "on est aussi français que vous". Entre deux noms d'oiseau, l'un d'eux explique: "Personne ne connaît ce maire, il ne vient jamais à Cogolin. On est en colère car la France devient beaucoup trop raciste. Personne ne nous écoute, alors on s'exprime à notre manière." Lui a voté aux deux tours, mais plus en signe de protestation que par adhésion à un programme.Le calme est revenu grâce à la présence des forces de l'ordre.