La Crau : des déchets plastiques refont surface. Des associations portent plainte contre X

Plusieurs associations de défense de l'environnement ont porté plainte contre X,  un canal de la réserve naturelle de la Crau a réjeté un stock spectaculaire de matières plastiques. Selon les associations, de vieux plastiques provenant notamment de la décharge d'Entressen aujourd'hui fermée.

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Une partie du canal de centre-Crau avait été nettoyée en début d'année pour lutter contre une plante envahissante, faisant remonter un stock gigantesque de déchets plastiques, provenant notamment de la décharge voisine d'Entressen, l'immense décharge où finissaient les déchets ménagers de Marseille, finalement fermée en 2010 après des années de polémique.

Une plainte

La plainte a été déposée lundi au TGI de Tarascon "devant l'inaction des gestionnaires de la décharge, des services de l'Etat et des élus", expliquent les associations France Nature Environnement, Agir pour la Crau et Nacicca (Nature et citoyenneté en Crau, Camargue et Alpilles). Le sous-préfet d'Arles a annoncé mercredi qu'il allait réunir la semaine prochaine les différents interlocuteurs concernés.

Les bords du canal où les déchets plastiques réapparaissent © NACiCCA /Agir pour la Crau

Déchets d'une décharge fermée

Sur plus d'un km, les bords du canal se trouvent jonchés d'une montagne de déchets, que Cyril Girard, administrateur de l'association Nacicca, évalue à quelque 3.000 m3. 
"Pendant des décennies cette décharge a été une catastrophe, car les plastiques volaient et une partie a fini dans le canal, soustraite à la vue des gens", souligne M. Girard.
Les associations se sont tournées vers les communes d'Arles et de Port-Saint-Louis-du-Rhône, vers la préfecture, mais aussi la communauté urbaine de Marseille (Marseille Provence Métropole, MPM), responsable de l'ancienne décharge, mais n'ayant pas constaté de réactions notables, elles expliquent avoir décidé d'en appeler à la justice.
"On est conscient qu'une part notable des déchets proviennent sans doute de notre décharge", souligne de son côté Jean-Marc Mertz, le directeur général adjoint des services urbains de proximité à MPM. La communauté urbaine "réfléchit à des solutions", mais réclame au préalable une réunion de tous les acteurs concernés.


Une réunion la semaine prochaine 

"Je vais réunir la semaine prochaine tous les interlocuteurs concernés", a indiqué le sous-préfet d'Arles Pierre Castoldi, ajoutant avoir été informé en février et attendre un rapport de ses services. "C'est une grosse opération", a-t-il encore dit, évoquant aussi la nécessité de déterminer les différentes responsabilités.
Outre le ramassage des déchets, les défenseurs de la zone réclament une expertise de tout le canal, long de 15 km, qui s'étire de la zone de la décharge vers une autre réserve, celle des marais du Vigueirat, dans le périmètre du Parc naturel de Camargue. 
"Nous prendrons en compte la totalité du problème", a assuré le sous-préfet Castoldi. "Ces déchets peuvent affecter les nappes phréatiques lorsqu'ils sont souillés", soulignent les plaignants. "Ils peuvent également être ingérés par erreur par de nombreuses espèces animales et provoquer leur mort par occlusion intestinale (tortue cistude, poissons, iseaux...). Abandonnés dans les fleuves et canaux, les plastiques finissent en mer où ils sont une des sources de pollution les plus problématiques".
La plainte a été déposée pour "abandon de déchets et pollution des eaux", selon le texte consulté par l'AFP, qui souligne que "le non-respect de la réglementation environnementale relative aux déchets ainsi que la pollution des eaux souterraines et superficielles sont autant de comportements réprimés par le code de l'environnement".
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