Hélène Pastor, décédée mercredi matin, était l'une des héritières d'un empire monégasque de bâtisseurs, fondé par son grand-père italien Jean-Baptiste, issu d'une famille pauvre de Ligurie, et développé ensuite par son père, Gildo.
La famille a largement façonné le paysage de la principauté, en bâtissant des immeubles d'habitation et des bureaux au fil des décennies, tout en gardant la propriété extrêmement lucrative de ses constructions. Ce patrimoine génère des loyers astronomiques, ticket d'entrée en principauté pour un nouveau résidant, exempté ensuite d'impôts sur le revenu.
Sur le site de son groupe "Hélène Palanca Pastor", l'héritière propose à la location cinq immeubles d'habitation de grand standing parfois face à la mer. Mais aussi un centre d'affaires international de 90.000 m2, le Gildo Pastor Center (en hommage à son père), abritant des bureaux et des entreprises.
Femme discrète
Femme discrète, d'un caractère bien trempé, elle était très investie dans son travail et se montrait peu dans les soirées mondaines de Monaco, selon son entourage. Elle se consacrait aussi à ses deux enfants.Au moment de l'embuscade, elle quittait d'ailleurs l'hôpital L'Archet dans l'ouest de Nice, où elle venait de rendre visite à son fils souffrant, Gildo Pallanca-Pastor, actif dans l'immobilier mais aussi pdg du constructeur de voitures de sport Venturi.
Son frère Michel Pastor, le plus médiatique de la famille, était mort d'une longue maladie en février. Ce féru d'art a été président de l'AS Monaco, propriétaire de l'épicerie de luxe Hédiard, ou encore actionnaire d'Artcurial. Sa fille a épousé le chanteur David Hallyday.