Les militants de la CFDT, réunis en congrès fédéral pour une semaine à Marseille, fêtent les 50 ans de leur organisation syndicale. Une organisation qui, par la voix de son secrétaire général, a réclamé du gouvernement "une haute exigence à l'égard du patronat".
Le congrès confédéral de la CFDT accueille ses 2 500 délégués et cadres pour une semaine au parc Chanot à Marseille. Les nombreux débats permettront d’adopter la feuille de route des quatre prochaines années. Côté direction, aucune surprise à attendre. Le successeur de François Chérèque, Laurent Berger sera reconduit à la tête de la CFDT pour quatre ans.Dès l'ouverture du Congrès aujourd'hui, ce dernier a lancé un message au gouvernement :
"Le gouvernement a mobilisé des fonds publics. A lui d'être garant de l'efficacité de leur utilisation. A lui de porter une haute exigence à l'égard du patronat.
A cela nous veillerons fermement", a-t-il déclaré devant les militants.
Evoquant le pacte de responsabilité, qui prévoit une baisse du coût du travail pour les entreprises, le secrétaire général de la CFDT a également estimé que si le patronat continue ses "plaintes" et ses "diversions", il faudrait "corriger" les aides, voire les "supprimer".
Le numéro un de la CFDT a qualifié de "très grave alerte" le succès du FN, aux européennes du 26 mai, mais estimé dans le même temps que les électeurs exprimaient "leur défiance avec juste raison". "Car ce n'est pas avec des choix confus et l'absence de perspectives qu'on mobilise les forces pour construire l'avenir", a-t-il dit.
"Des efforts sont nécessaires. Les Français veulent des décisions claires, des efforts justement répartis"
Le congrès, qui se tient jusqu'à vendredi, sera l'occasion pour le deuxième syndicat français derrière la CGT de fêter le 50e anniversaire de son évolution de la CFTC vers la CFDT et son abandon de la référence à la doctrine sociale de l'Eglise.
Il va toiletter le préambule de ses statuts pour évacuer toute référence au christianisme.