Les opéras de Marseille et d'Avignon vont participer à une énorme coproduction réunissant une quinzaine d'opéras. L'idée revient au Centre français de promotion lyrique, une association fondée en 1970 pour contribuer à l'insertion des jeunes artistes lyriques.
Quinze opéras français, et un de Suisse, se lancent dans une coproduction exceptionnelle, "Les caprices de Marianne", qui sera jouée en tournée pendant deux ans.
L'initiative de cette "union sacrée" revient au Centre français de promotion lyrique, une association fondée en 1970 pour contribuer à l'insertion des jeunes artistes lyriques.
Les décors sont fabriqués à Bordeaux, les costumes à Tours et Avignon et les perruques à Toulouse. Les opéras d'Avignon, Bordeaux, Limoges, Marseille, Massy, Metz, Nice, Reims, Rennes, Rouen, Saint-Etienne, Toulouse, Tours, Vichy et L'avant-scène opéra (Suisse) participent au projet.
Chaque opéra met 20.000 euros au pot, sur un budget total de 470.000 euros dont 160.000 provenant de l'association, a expliqué son président, Raymond Duffaut, lors d'une conférence de presse lundi.
Une première coproduction de 17 opéras en 2008, "Le voyage à Reims", avait été couronnée de succès. L'opéra a été joué 44 fois, devant 50.000 spectateurs et a lancé la carrière de plusieurs jeunes chanteurs. Depuis ses origines, l'association a contribué à révéler des vedettes comme Natalie Dessay, Karine Deshayes, Anne-Catherine Gillet et Stéphane Degout.
Cette fois, 230 chanteurs ont été auditionnés pour les deux distributions de neuf rôles chacune des "Caprices de Marianne", un opéra composé par Henri Sauguet et créé en 1954 au Festival d'Aix-en-Provence.
Pour la mise en scène, 53 équipes ont répondu à l'appel à projet, remporté par une jeune équipe québécoise menée par Oriol Tomas.
Ces "Caprices de Marianne", d'après Musset, dont le livret a été écrit par le grand maître du théâtre de boulevard Jean-Pierre Grédy, alternent "comédie et passages plus sombres", a expliqué l'un des deux chefs qui seront à la baguette, Gwennolé Rufet. L'orchestration est "très française, claire et aérienne, avec beaucoup de couleurs". Son auteur, Henri Sauguet (1901-1989), aujourd'hui presque oublié, était un grand admirateur de Debussy.
L'opéra comporte des duos, un "superbe quintette" et un grand air, chanté par Marianne à la fin du premier acte, "O Amour, mystérieux amour", a raconté le chef
d'orchestre.
L'Opéra de Reims accueillera les répétitions et les premières représentations les 17 et 18 octobre prochain, avant une tournée en France et en Suisse jusqu'en 2016.