Permis de tuer

L'Assemblée Nationale autorise sous conditions les éleveurs à abattre des loups.

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Permis d'abattre très encadré​

L'Assemblée nationale a autorisé jeudi soir les éleveurs à abattre des loups dans certaines zones du territoire et à certaines conditions, vu que la convention de Berne signée par la France les classe en espèce strictement protégée.

On renforce comme jamais l'arsenal législatif qui va permettre aux éleveurs de se protéger beaucoup mieux"


et c'est "d'un commun accord avec la ministre de l'Ecologie et en cohérence avec le plan loup", a affirmé le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll.

300 loups, plus de 6.000 animaux d'élevage tués en 2013​​

Image d'archive.

 

Les mesures votées par les députés découlent d'un amendement au projet de loi sur l'agriculture introduit au Sénat. Il prévoyait notamment qu'en cas d'attaque, l'éleveur soit autorisé à tuer des loups pour une durée de six mois sur le territoire de sa commune.
Le gouvernement a fait adopter en commission à l'Assemblée un amendement pour être en conformité avec le droit européen notamment en autorisant l'abattage des loups dans des zones de protection renforcée, délimitées par les préfets, pour une durée maximale d'un an lorsque des dommages importants sont constatés pour
les activités pastorales.


Un plafond d'abattage sera fixé pour chaque zone de protection renforcée dans le respect d'un plafond national.

La France compte actuellement 300 loups et plus de 6.000 animaux d'élevage ont été tués par l'animal en 2013, selon le ministère de l'Ecologie.
La quasi totalité des orateurs dans l'hémicycle, ministre compris, ont souligné les dégâts et l'impact sur des éleveurs choqués, voire désespérés au point de quitter leurs vallées.

8 loups abattus sur les 24 autorisés

Lors des 12 derniers mois, 8 loups ont été abattus malgré le plafond fixé à 24, en raison de la complexité des procédures mais aussi de la difficulté de trouver l'animal sur le terrain.
Un arrêté récent reconduit le plafond de 24 loups maximum pouvant être abattus en France dans les douze prochains mois, à titre dérogatoire. Mais ce plafond pourra être porté à 36 quand 20 loups auront été éliminés.

Un autre arrêté désigne les 20 départements où des loups pourront être abattus en cas d'attaques avérées sur les troupeaux. Est concerné un grand quart sud-est de la France, allant jusqu'à la Meuse et la Haute-Marne.

La préfecture des Hautes-Alpes a autorisé un tir de prélèvement, hors du coeur du Parc national, dans la vallée du Valgaudemar. 

Notre objectif est de protéger les troupeaux en écartant le prédateur des alpages"


a indiqué Bertrand Galtier, le directeur du Parc national des Écrins.

Des associations dénoncent une "chasse au loup" en plein coeur d'un parc national 

Deux associations de protection des animaux ont dénoncé jeudi la "chasse au loup" organisée en plein coeur du parc national des Ecrins, jugeant "scandaleux" une telle pratique dans un espace protégé, selon des communiqués.

Les autorités françaises touchent décidément le fond... Puisqu'on ne peut pas abattre un loup, espèce protégée, dans le coeur d'un parc national, on va donc faire une battue d'effarouchement (...) pour faire sortir le loup du parc et le flinguer ensuite" 

critique l'association Ferus, pour la protection et de conservation de l'ours, du loup et lynx en France.

L'ASPAS a annoncé qu'elle allait déposer un recours contre ces arrêtés "tout aussi illégaux que dangereux" et qui représentent, selon elle, "une très grave entorse à la réglementation sur les parcs nationaux, à une période où la plupart des jeunes animaux sauvages sont totalement dépendants de leurs parents".
 


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