Le juge Charles Duchaine restera celui qui a mis Jean-Noël Guérini en examen. Il quitte le Palais de justice de Marseille pour diriger l'Agrasc à Paris, une agence qui s'intéresse aux biens criminels des petits et grands voyous.
Ce n'est pas une "mutation-sanction". Ce nouveau poste, Charles Duchaine l'appelait de ses voeux. De plus, c'est la règle, un juge ne peut pas rester plus de dix ans au même poste. A cinquante deux ans, celui qui a mis en examen le puissant président du Conseil Général, reste dans sa spécialité. Il prend la direction de l'agence de recouvrement des avoirs saisis et confisqués (AGRASC).
Charles Duchaine est le juge des dossiers sensibles. Argent public détourné, fausses factures, travaux fictifs, ses instructions sont redoutables. A son "tableau de chasse", l'affaire des navettes du Frioul et de la famille Pipolo. C'est aussi le dossier du cercle de jeu Concorde, et toute une liste de personnalités. De l'ex super gendarme de l'Elysée, le capitaine Paul Barril au parrain Roland Cassone. Sans oublier le maire de Tarascon Charles Fabre, épinglé pour favoritisme, ainsi que le sénateur de la Côte d'Azur René Vestri, pour une série de malversations.
La juge Christine Saunier-Ruellan lui succède. Elle hérite de l'affaire Jean-Noël Guérini. Deux des trois dossiers le concernant sont bouclés.