Les visas d'asile sont délivrés de façon exceptionnelle par les ambassades aux personnes menacées. Les Irakiens seront hébergés d'abord au foyer de France terre d'asile à Créteil puis dans un Centre d'accueil de demandeurs d'asile, peut-être à Toulon où ils ont de la famille.
Persécutés par les islamistes
Les onze réfugiés irakiens, originaires de Mossoul, sont des parents de l'archevêque Mgr Faraj Raho, qui avait été enlevé et assassiné en 2008 dans cette ville.Ils bénéficiaient depuis cette date de la protection du Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR) en Syrie, où ils étaient réfugiés, puis à Bagdad, où ils étaient arrivés voilà six mois.
Les bras chargés de valises et les yeux pour certains embués de larmes, ces onze réfugiés, membres d'une seule et même famille, se sont dit "soulagés" d'être arrivés en France, ce jour où des jihadistes ont pris la plus grande ville chrétienne d'Irak.
a témoigné Nabeel Yonan Yousif, 53 ans, costume sombre et moustache grise, en remerciant, le gouvernement français pour l'octroi des visas d'asile.La situation pour les chrétiens d'Irak est désastreuse. On nous traite de mécréants",
De la famille à Toulon
Les onze Irakiens seront hébergés dans un premier temps au foyer de France terre d'asile à Créteil (Val-de-Marne) puis dans un Centre d'accueil de demandeurs d'asile (Cada), peut-être à Toulon, où ils ont de la famille.Le Cada de Toulon a reçu en 2013 : 27 personnes d'Albanie, 20 personnes de Russie, 5 personnes de Géorgie, 4 personnes de Syrie, 2 de Serbie, 2 du Kosovo et 2 du Pakistan.
Visas d'asile
Selon l'Association d'entraide aux minorités d'Orient (AEMO), qui les a accueillis, il s'agit des premiers chrétiens d'Irak à bénéficier de ce statut depuis que le gouvernement français a annoncé, le 28 juillet, vouloir favoriser leur accueil dans l'Hexagone.Les visas d'asile sont délivrés de façon exceptionnelle par les ambassades ou les consulats aux personnes se disant menacées, après pré-instruction par le ministère de l'Intérieur, dans les zones considérées comme "en crise".
Ils ont une durée de six mois. La deuxième étape désormais consiste à demander leur statut de réfugiés.
Avant l'invasion américaine de 2003, plus d'un million de chrétiens vivaient en Irak, dont plus de 600.000 à Bagdad. Mais en raison des violences meurtrières qui ont secoué le pays depuis 10 ans, ils ne sont aujourd'hui pas plus de 400.000 sur l'ensemble du territoire.