ProB : Pour le club de Monaco, c'est l'accession ou la dissolution

Le club de basket de Monaco, promu sportivement en ProB mais que la Ligue nationale (LNB) a décidé de maintenir en Nationale 1, veut se battre jusqu'au bout et va saisir le tribunal administratif mais prévient qu'en cas d'échec il choisira la dissolution.

La LNB avait décidé le 4 juillet de ne pas autoriser Monaco à évoluer en ProB, au motif que son siège social n'est pas situé en France et que le club n'est donc pas soumis aux mêmes règles que les autres, en termes de charges patronales et de fiscalité notamment.

La Ligue lui réclame donc le versement d'une somme compensatoire de 150.000 euros.

Pour Arnaud Giusti, le président de l'AS Monaco Basket, l'équation est simple: "Si on nous oblige à repartir au niveau 3, on ne repart pas. Cela veut dire dissolution de l'équipe pro et la fin du basket de haut niveau à Monaco".


Le club, qui évoluait encore dans l'élite en 1991 et a vu passer dans ses rangs de nombreux internationaux comme Philip Szanyiel ou Eric Beugnot, a gagné sur les parquets son ticket pour la ProB et vise ouvertement à terme un retour en ProA.
A 5 journées de la fin, le 1er avril dernier, après une victoire sur Montbrison, le titre était déjà acquis.
Dès lors, le club s'attelait à préparer l'accession, avec la recherche d'un manageur général, un budget revu à la hausse et le recrutement de cinq nouveaux joueurs, un par poste.
Mais fin mai, le club recevait la visite de 3 membres de la LNB. "Au bout de cinq minutes de discussion, la directrice générale nous dit que sa visite avait pour but de trouver un protocole d'accord pour verser une somme supplémentaire
de 150.000 euros, afin de compenser le fait que notre siège n'est pas en France
", explique M. Giusti.

"On ne comprend pas" :

La Ligue met en avant son règlement et le code du sport qui reprend des lois datant de 1984. "Cela fait donc 30 ans qu'on est dans l'illégalité, on l'était déjà lorsque nous jouions en ProA de 1987 à 1991. On ne comprend pas pourquoi on nous demande de verser cette somme maintenant", s'étonne M. Giusti.
Il faut dire que l'autre club monégasque de l'élite, la section football de l'ASM, s'est lui aussi acquitté d'une somme compensant ses avantages fiscaux liés au fait que son siège n'est pas en France.
Et le montant est tout autre puisque le club vice-champion de France, présidé par le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev, a négocié un accord avec la Ligue de football pour verser 50 millions d'euros à titre compensatoire, une somme jugée insuffisante par sept clubs de Ligue 1 qui ont déposé un recours devant le Conseil d'Etat.
A moins d'un mois de la reprise de la saison de ProB, prévue le 13 septembre, l'équipe monégasque est donc dans l'incertitude.
Après la décision du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) confirmant le refus d'accession de l'ASM, la direction du club "va déposer une requête en référé-suspension sur le fond devant le tribunal administratif de Paris", a annoncé M. Giusti.
Si le refus d'accession est confirmé, le 3ème ou le 4ème de Nationale 1, à savoir dans l'ordre Charleville et Sorgues, peut prétendre à l'accession.
"Si ces clubs n'ont pas la capacité de monter, à ce moment là, le règlement prévoit qu'on repêche le premier relégué de ProB, Orchies", indique la LNB.
En attendant, "on est des professionnels, donc on se prépare comme si rien ne se passait", explique l'entraîneur franco-monténégrin Savo Vucevic. 
Après un 1er match amical prévu le 27 août contre Fos-sur-Mer (ProB), l'équipe partira pour une dizaine de jours en stage de préparation à Bormio (Italie), en espérant débuter ensuite en ProB. "Les joueurs se posent des questions, mais je ne peux pas imaginer que ça ne s'arrange pas", ajoute Vucevic.
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