Les négociations entre FO et Marseille Provence Métropole devraient démarrer ce mardi. Les centres de transferts de tri, bloqués ce week-end par quelques grévistes exaspérés, ont été dégagés.
Des négociations devraient avoir lieu mardi matin entre le syndicat FO et des représentants de la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM) pour tenter de mettre un terme à la grève des éboueurs qui a débuté jeudi, a annoncé lundi le président de MPM Guy Teissier.
L'ouverture annoncée de ces négociations fait suite au déblocage lundi matin, confirmé par FO et MPM, des deux centres de transfert de tri de la ville par le déversement de montagnes d'ordures, initiative jugée "illégale" par Guy Teissier (UMP), qui conditionnait toute ouverture des négociations à ce déblocage.
Aucun mot d'ordre
Le secrétaire général FO-Territoriaux, Patrick Rué, majoritaire chez les éboueurs, a cependant indiqué à l'AFP que son syndicat n'avait donné "aucun mot d'ordre" visant à ces blocages, qui empêchait les entreprises privées non affectées parla grève de déposer leurs ordures. Ce "mouvement d'humeur non concerté" est le fait "de quelques collègues grévistes exaspérés" et on ne peut recourir au blocage "qu'en cas de conflit plus dur", a-t-il condamné.
Cette réunion mardi constitue "une toute petite avancée", selon Patrick Rué, regrettant que MPM n'ait "donné aucun signe de vie depuis mardi dernier". "Il est lamentable de devoir mettre Marseille dans cet état-là, alors qu'on aurait pu régler le problème avant, en une heure, car nos revendications n'ont rien d'utopiques !", a-t-il également lancé.
Les poubelles s'amoncellent en effet dans les 11 arrondissements (sur 16) de la ville dont la collecte est assurée par MPM, une situation régulièrement vécue depuis des années dans cette ville.
Le service est en revanche assuré par le privé dans 5 arrondissements. MPM a de son côté installé à différents endroits de la ville 40 bennes pour collecter les ordures ménagères.