Deux hommes, qui se sont définis comme "gilets jaunes", ont été mis en examen et écroués mercredi, soupçonnés d'une série de sabotages sur les réseaux d'autoroute, de téléphone ou d'énergie, dans les Alpes-de-Haute-Provence.
Les deux hommes, âgés de 23 et 29 ans, sont soupçonnés d'avoir incendié, en février 2019, une antenne relais à Villemus (Alpes-de-Haute-Provence). Lors de leur audition, ils se sont définis comme "gilets jaunes".
"Sans antécédents judiciaires", ils ont été mis en examen pour "destruction par moyen dangereux et mise en danger de la vie d'autrui", puis placés en détention provisoire. Ils encourent jusqu'à 10 ans d'emprisonnement.
"Ils ont reconnu les faits a minima", a indiqué le procureur de la République de Digne-les-Bains, Stéphane Kellenberger.
L'enquête des gendarmes avait débuté le 21 décembre 2018, après un appel anonyme aux exploitants de l'autoroute A51, les menaçant de "rendre aveugle" le réseau et ses dispositifs de sécurité dans les Alpes-de-Haute-Provence.
En janvier et février, le réseau de fibre optique avait été saboté à Manosque et à Corbières.