C'est un dispositif qui existe déjà en Isère : les revenus connus du trafic de stupéfiant sont pris en compte dans le calcul des droits aux prestations sociales. Un système que le maire de Manosque, dans les Alpes-de-Haute-Provence, souhaiterait voir mis en place dans son département.
Que les revenus venus du trafic de stupéfiant connus soient pris en compte pour déterminer si une personne a droit aux prestations sociales. C'est le souhait que formule le maire de Manosque, Camille Galtier (ex-LR).
Le dispositif existe déjà en Isère, par le biais d'un partenariat entre le parquet de Grenoble et la Caf du département afin de croiser les informations.
"Cela pourrait être marginal [...], mais ce serait aussi un message"
"Bien évidemment j'ai conscience que cela pourrait être marginal par rapport au nombre de personnes qui pourraient être prises la main dans le sac, mais ce serait aussi un message", explique le maire de Manosque.
Un dispositif qui, s'il était mis en place, pourrait être appliqué sur l'ensemble du département des Alpes-de-Haute-Provence. "J'avais demandé il y a quelques mois pour le mettre en place, j'avais eu un retour comme quoi c'était compliqué. A priori, le compliqué est un peu plus simple ailleurs, donc je crois que l'on est en capacité de le faire", exprime l'édile.
On a un nouveau procureur dans les Alpoes-de-Haute-Provence, je crois que c'est un dossier sur lequel il pourrait se saisir.
Camille GaltierMaire de Manosque
Une idée qui pourrait également être mise en place dans les Hautes-Alpes
Une idée qui pourrait rapidement être mise en place dans le département voisin des Hautes-Alpes. La procureure de Gap et la Caisse commune de Sécurité sociale sont actuellement en pourparlers pour mettre en place ce dispositif anti-fraude.
Du côté des habitants interrogés, la mesure est plutôt bien accueillie : "Je travaillais à la Sécu pendant quarante ans, donc je dis oui, c'est une bonne idée. Cela permettrait aux parents de surveiller davantage leurs enfants", explique l'une d'entre elles. "Tout de suite, je vais vous dire oui, c'est une bonne idée. Mais il faut creuser un peu plus pour savoir pourquoi ils en sont arrivés là, quels sont les milieux sociaux", réagit une autre passante.