Eboulement sur la Route Napoléon : des travaux d'envergure pour retirer 40 m3 de roche menaçant de s'effondrer

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Lundi 11 mars, un éboulement menaçait la RN 85 entre Nice et Digne-les-Bains. ©Aurélien Casanova/FTV

Lundi 11 mars, un éboulement menaçait la RN 85 entre Nice et Digne-les-Bains. Le choix de couper la route a été fait pour des questions de sécurité. Des experts ont été mandatés afin de trouver des solutions pour purger la paroi menaçante.

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Lundi 11 mars, vers 15h30, un pan de montagne tombe sur la route RN 85. De prime abord, on ne voit que quelques cailloux sur la chaussée. Et pourtant. Sous les filets disposés sur la falaise, entre 35 et 40 m3 de roche risquent de tomber. Conséquence, la route sera fermée jusqu’à nouvel ordre entre Chaudon-Norante et Barrême dans les Alpes-de-Haute-Provence, le temps des travaux. Depuis mardi, des opérations de "purge" sont menées pour retirer les blocs rocheux susceptibles de se décrocher. 

Une déviation via les Gorges du Verdon

"On n’a pas le choix. On ne peut pas déroger à une personne plus qu’à une autre. Si la personne passe juste au moment d’un éboulement, vous pouvez imaginer les conséquences", explique Frédéric Théveny, chef d’équipe DIR Méditerranée, pôle routes.

Ce qui entraîne une déviation conséquente, en coupant cet axe essentiel entre Nice et Digne. Pour les riverains qui souhaitent rentrer chez eux, le détour est au minimum d’1h30, en passant par les Gorges du Verdon. La préfecture espère une réouverture de la route prochainement "quand toutes les conditions seront réunies".

Un état de stabilité assez précaire

Comment réussir à purger cette paroi, sans emporter la route en dessous : un véritable dileme pour ces professionnels. Des géologues cordistes ont pris la décision d’aller inspescter ce pan de montagne au plus près. Dans un premier temps, ils scrutent et analysent la situation pour poser un diagnostic. "C’est un ensemble qui s’est décoché et qui a glissé et qui, aujourd’hui, est dans un état de stabilité assez précaire, explique Flavien Rénel, ingénieur géologue cordiste chez Géolithe. C’est très fracturé, donc on a affiné le diagnostic par rapport à lundi soir et on serait dans des volume de 35 à 40 m3".

La deuxième phase : le debrienfing. Et la décision qui a été prise est celle des coussins d’air. Des coussins sont glissés dans les anfractuosités de la roche, après avoir découpé les grillages. "On espère que ça va fonctionner. Ca fonctionne de manière certaine quand on parle d’un bloc unitaire assez massif. Là on est sur un volume qui est très fracturé", poursuit l’ingénieur. Au final, une partie de l’amas de pierres est tombé. 

Mardi et mercredi, des opérations de purge ont été menées sur la zone, elles ont "permis de sécuriser la falaise, indique la Préfecture dans un communiqué. Les filets de protection, déchirés par endroit du fait de leur mise en tension brutale, sont en cours de réparation." Les opérations de déblayage des 50 m³ de roches accumulées sur la chaussée ont démarré. La RN85 reste fermée pour le moment.

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