Les dirigeants de la Lufthansa et de sa filiale Germanwings sont revenus dans le village du Vernet dans les Alpes-de-Haute-Provence, six mois jour pour jour après le crash d'un avion de la Germanwings dans les montagnes dignoises, causant la mort de 150 personnes.
Carlsen Sporhr, PDG de Lufthansa et Thomas Winkelmann, dirigeant de Germanwings, sont arrivés en début d'après-midi au mémorial du Vernet (04), érigé en souvenir des 150 victimes du crash de l'A320, le 24 mars dernier.
Ils se sont recueillis et ont déposé une couronne à la mémoire des disparus.
Les deux hommes, doivent se rendre sur les lieux de l'accident survenu dans le massif des Trois évêchés, en présence du président du Comité d'entreprise de Lufthansa et du responsable du syndicat des agents de bord.
Reportage DAHAN Noémie, BOUR Valérie et BOISSONNET Maïa :
Intervenant : Carsten Sporhr -Président Directeur Général Lufthansa.
Les deux hommes se sont également rendus à la chapelle ardente érigée dans la commune, avant d'aller se recueillir au cimetière, où se trouvent des tombes dans lesquelles reposent des restes non identifiés et la tombe d'une victime iranienne.
"Cela fait très exactement six mois que ce tragique événement a eu lieu et les équipes de la Lufthansa et de la Germanwings sont toujours dans la peine", a déclaré à la presse en anglais Carsten Spohr.
"Depuis que ceci est arrivé, notre groupe n'est plus le même.
Mais plus encore que ce qui est arrivé à notre compagnie, le plus terrible a été ce qui est arrivé à tous ceux qui ont perdu des proches et des membres de leur famille", a-t-il ajouté:
"Nous essayons de les aider du mieux que nous pouvons, même si, bien sûr, nous ne pourrons jamais ramener ceux qui sont morts."
Les deux patrons de Lufthansa et de Germanwings s'étaient déjà rendus sur les lieux le 1er avril, au moment où les preuves d'un acte volontaire du copilote s'accumulaient. Ce dernier, Andreas Lubitz, avait informé dès 2009 la Lufthansa, d'un "épisode dépressif sévère".
Le 24 mars dernier, durant le trajet Barcelone-Frankfort à bord d'un A320 de la Germanwings, le copilote, laissé seul durant quelques minutes par son collègue pilote, avait profité de s'enfermer dans le cockpit avant de précipiter l'avion au sol, dans les montagnes dignoises, causant la mort de 150 personnes.