Sécheresse en Tunisie, baisse de la qualité en Espagne, gel en France, cette année les oliveraies ont été soumises à rude épreuve. Conséquence, le cours mondial de l'olive est en augmentation de 50%. Les provençaux friands de ce produit local vont il payer plus cher ? Pas sûr.
Au début de l'été, il faut griffoner la terre, pour l'aérer. Et donner ainsi toutes ses chances à l'oliveraie de porter ses fruits.
Ces jours-ci, les petites grappes de fruits font leur apparition sur les oliviers de Frédéric Pinatel. Cet oléiculteur des Mées dans les Alpes-de-Haute-Provence est satisfait. Cette année la récolte devrait être bonne.
Ses arbres sont habitués aux grands froids mais aussi aux chaleurs excessives : "Notre terroir est extrême, dans les hautes altitudes. Cela nous a protégé de l'épisode de gel, puisque les arbres étaient moins avancés et les fleurs moins sensibles", explique l'oléiculteur.
A l'inverse, les oliveraies des Bouches-du-Rhône ont connu au mois d'avril des dégâts plus importants liés aux gel. Les fleurs étaient déja ouvertes.
"Dans le temps les agriculteurs ont sélectionné les variétés d'olives les plus résistantes, comme l'anglandau, et que l'on retrouve partout dans les Alpes-de-Haute-Provence", ajoute Frédéric.
Le cours mondial de l'huile en augmentation de 50%
Une situation très bénéfique dans les Alpes-de-Haute-Provence, qui devrait permettre à la région d'échapper à la hausse des prix mondiale.
En effet, les prix des huiles d'importation flambent. Notamment celles en provenance de Tunisie, qui a connu une forte sécheresse, ou d'Espagne. Là, c'est la qualité de l'huile qui est en baisse.
Ajoutez à cela une forte demande en huile d'olive des Etats-Unis. Un assemblage parfait pour une inflation : le cours mondial de l'huile d'olive a cette année augmenté de 50%.
La Provence, et la France devraient être épargnées. Une raison de plus pour consommer local, et privilégier la qualité, plutôt que la quantité.