A Antibes, la tradition l'emporte chez les boulangers et pâtissiers : pour le sucré ce sera donc pompe à huile (l'un des 13 desserts de Provence) et bûche. Du classique, festif.
Un pâton, et des entailles, 5, comme les doigts de la main, celle de Jésus; C'est ce qu'on se raconte de générations en générations, à Antibes, comme en Provence. L'histoire de la pompe à huile : une pâte à brioche, de l'huile d'olive, de la fleur d'oranger, des zestes et du jus... d'orange et de citrons. La pompe se fait dorer, généreusement. Puis elle lève, une heure, avant de passer au four... 18 minutes, pas une de plus.Il faut qu’on voit cette couleur jaunâtre au milieu, à base d’œufs, qu’elle se démarque complètement de la couleur de la brioche.
Jean-Paul Veziano prépare la pompe à huile chaque année en décembre, parce que petit, c'est ça qu'on mangeait chez lui à Noël.
A l'époque il n’y avait pas tant de cadeaux, on mangeait ! Les mémés faisaient ce traditionnel dessert. C’était surtout le sens du partage
Alors le boulanger partage à son tour, avec son voisin, le pâtissier. Dans le laboratoire de Lilian Bonnefoi, les commandes affluent, tout le monde veut son petit rondin sucré. La bûche et Noël, c'est une vieille histoire.
Les gens amenaient une bûche de bois avant, et ces bûches de bois se sont transformées avec le temps en bûche de Noël, qu’elle soit glacée, gâteau, roulée, ça reste un incontournable pour les fêtes de fin d'année.
Cette année, la star a un goût de crémeux caramel à la fleur de sel, biscuit croquant à la noisette du Piémont et pommes confites au four. Son nom sonne comme un roulement de tambour : Pom Pom, parfait !