Au lendemain de la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites, les salariés du réseau Envibus poursuivent le mouvement de grève. La gare routière d'Antibes est bloquée depuis 5h30.
Ce vendredi matin, sur le réseau des transports publics de la Communauté d'Agglomération Sophia Antipolis, 70 bus sont à l'arrêt.
Selon la CGT, il y a près de 80% de grévistes au sein des salariés.
Les bus sont partis du dépôt situé dans le quartier Les 3 Moulins à Antibes et ont rejoint tôt ce matin la gare routière d'Antibes. Le réseau dessert habituellement les communes d'Antibes, Biot, Villeneuve-Loubet, Valbonne, Vallauris et la technopole de Sophia Antipolis.
Les salariés estiment faire partie des travailleurs dont les conditions deviennent pénibles à long terme : "On travaille en décalé, le matin tôt, on finit tard, on travaille les week-ends, les jours fériés, il y a aussi le stress de la route, de la circulation, particulièrement dans ce département, et celui des usagers". Ils ont entendu le président de la République annoncer le reclassement en fin de carrière pour les métiers pénibles. Le porte-parole des grévistes n'y croit pas : "Certains collègues finissent leur carrière en inaptitude avant l'âge de la retraite."
Chez nous, quand vous êtes cassé du volant, vous prenez la porte ou on vous propose un poste à Brest ou à Lille, c’est pas possible !
Driss Saadoune, sécrétaire général du syndicat CGT Transports Antibes Sophia-Antipolis
Sur le site du réseau Envibus il est possible de suivre l'évolution du trafic.
Le mouvement a débuté hier jeudi, à l'occasion de la 9e journée de mobilisation contre la réforme des retraites dans toute la France. La manifestation départementale, à Nice a rassemblé 40 000 personnes selon les syndicats, 5 200 selon la police.
En fin d'après-midi les grévistes ont voté en AG la suspension du mouvement. La circulation des bus reprendra donc normalement ce week-end, avant le nouveau préavis déposé pour la 10e journée nationale d'action, mardi 28 mars.