Le succès de la baie de Villefranche-sur-Mer met sérieusement en péril la biodiversité des fonds marins. Scientifiques et pêcheurs réclament des actions en urgence, mais la réglementation est très complexe.
Une baie splendide et des milliers de vacanciers avec leurs bateaux qui veulent en profiter. Une véritable carte postale à la surface, mais dessous, certains périmètres sont saccagés, essentiellement par les mouillages. Les ancres des bateaux arrachent les herbiers de posidonies, une espèce protégée qui fournit une partie de l' oxygène de la Méditérranee. Les scientifiques sont scandalisés.
Les pêcheurs de Villefranche sont aussi en colère, à cause de ce parking touristique de la mer. Leurs filets sont déchirés par les chaînes. Ils sont obligés de quitter les lieux pour ramener du poisson.
Les fonds sont aussi pollués par des bateaux coulés, des épaves. On en trouve sous Villefranche. Certains endroits ressemblent à un cimetière de l'hyperconsommation nautique.
La mairie a du mal à retrouver les propriétaires.
Problème : en France, la loi permet un mouillage d'un jour ou d'une heure, au centre de la baie, même au-dessus des posidonies. En revanche, il est interdit dans la bande des 300 mètres. Certains plaisanciers, dans une petite zone, y stationnent à l'année. Pour ces ancrages il y a actuellement une bataille devant le tribunal administratif; mais les propriétaires réclament un plan global de stationnement et soulignent l'impossibilité d'être amarrés dans le port.
Les Affaires Maritimes sont conscientes de l'impact de ces milliers de bateaux à Villefranche. Prochainement, l'Etat va réunir les scientifiques, les riverains, la mairie pour élaborer une conduite responsable du trafic nautique.
Peut- être qu'un jour, il faudra faire payer l'accès pour réparer les dégâts ou.afficher complet, comme dans un parking souterrain.