La 66 ème édition du Festival de Cannes. J-4 avant le coup d'envoi d'une quinzaine de cinéma et de glamour. Avant les paillettes, les pelleteuses et les perceuses travaillent à plein régime pour que tout soit prêt mercredi prochain. Sous l'oeil des premiers festivaliers.
La cité du cinéma est en ébullition à quatre jour de l'ouverture de son mythique Festival. Cannes suit un scénario bien rodé entre constructions tous azimuts et réunions de sécurité ultra-confidentielles. Pelleteuses remuant le sable, perceuses grésillant sur les structures éphémères des plages qui accueilleront des fêtes nocturnes: les acteurs anonymes de la Croisette sont omniprésents. Les rouleaux de moquette rouge, totalisant 1,66 kilomètre de tissu, attendent dans les coulisses pour accompagner les pas des vedettes sur les vingt-quatre marches du Palais des festivals. De quoi changer plusieurs fois par jour le célèbre tapis de 60 mètres.
Autre chantier en cours, un dôme monumental dressé tout au bout du port. Une structure éphémère à plusieurs centaines de milliers de dollars, commandée par la Warner pour l'acteur Léonardo Di Caprio et une centaine de ses hôtes. Un vrai "cabaret blin-bling" qui sera le théâtre de la fête privée du film Gatsby le magnifique. Caprice de star...
Une quinzaine sous haute sécurité
"La ville est déjà en alerte maximum +Vigipirate renforcé+" en lien avec l'opération menée par la France au Mali, précise-t-elle, sereine. "C'est une routine, on est formés pour être les plus réactifs possible." Le démantèlement en octobre à Cannes d'une cellule de présumés terroristes islamistes ne change rien. "Il y a toujours un contexte particulier" pour chaque Festival, tempère aussi David Lisnard. La vigilance s'impose "quand vous organisez le plus grand festival culturel au monde, rendez-vous people et fenêtre sur la diversité culturelle". Pour la police, il s'agira de créer une "bulle sécurisée" autour des marches contre les terroristes et les fous, sans brider "un événement populaire". "Pour les Américains, on est tout de suite plus vigilants depuis les attentats du 11 septembre", poursuit la commissaire. Idem pour un iranien interdit de séjour dans son pays.