Une avocate et élue cannoise placée en garde à vue, Chantal Azemar-Morandini est entendue depuis ce lundi matin dans le cadre d'une information judiciaire ouverte il y a 10 jours. Des anomalies ont été constatées sur ses comptes professionnels, avec d'importants mouvements de fonds.
Me Azémar-Morandini, adjointe aux affaires scolaires et dont les bureaux ont été perquisitionnés lundi y compris en mairie, pourrait être déférée à la justice mercredi, selon la même source. Elle est par ailleurs conseillère départementale."Elle est en garde à vue pour des détournements de fonds au préjudice de la Carpa (Caisse autonome des règlements pécuniaires des avocats)", a indiqué à l'AFP le procureur de Grasse Georges Gutierrez, confirmant une information de Nice-Matin et précisant que le préjudice "serait assez important".
Son activité d'élue n'est pas visée
"La perquisition qui a eu lieu dans son local de la mairie de Cannes n'a aucun lien avec son activité d'élue. C'était simplement pour vérifier si elle n'avait pas pu mettre là-bas des éléments de comptabilité concerna nt son cabinet et notre affaire", a ajouté le procureur.
La Carpa est un fonds géré par l'ordre des avocats où transitent les sommes réglées par les personnes condamnées ou qui sert à faire des avances dans les procès civils.
Selon notre rédaction, les sommes engagées ne sont pas communiquées.
La mairie de Cannes a indiqué qu'elle n'avait pas à s'exprimer tant que l'enquête était en cours. - Avec AFP -