L'union française des producteurs de cinéma s'est prononcée en faveur de la fin des avant-premières pour la presse au Festival de Cannes. Les journalistes découvriront les films de la sélection en même temps que la première mondiale.
Les 200 professionnels de l'union française des producteurs de cinéma se sont prononcés en faveur de la fin des avant-premières pour la presse pour la prochaine édition du Festival de Cannes.
"Cette mesure se justifie au regard de l'ambition que les producteurs attendent du Festival de Cannes : être le lieu de l'émotion collective et de la célébration du cinéma dans sa diversité", souligne l'UPC.
Redonner de l"éclat"
Ce soutien de l'UPC fait écho à l'annonce de Thierry Frémaux. Le sélectionneur et délégué général du Festival a déclaré dernièrement que les journalistes ne pourraient plus visionner les films de la sélection en amont, à partir de cette année. Ils les découvriront avec les spectateurs lors de la première mondiale.
Le but ? Redonner "toute leur attractivité et tout leur éclat aux soirées de gala", selon Thierry Frémaux. Cela passe donc par l'instauration d'un certain suspense, également pour les médias.
Inquiétude chez les critiques
Cette annonce a suscité aussitôt les inquiétudes de plusieurs organisations de critiques, soucieuses des effets de ces changements sur leurs conditions de travail.
La Fédération internationale des critiques de cinéma (Fipresci) qui représente 52 pays, a même adressé une lettre aux organisateurs, cinq jours après le Syndicat français de la critique.
La présidente de la Fipresci, Alin Tasciyan, a suggéré de maintenir les avant-premières de presse tout en imposant un embargo de diffusion des critiques. Thierry Frémaux n'a pas souhaité commenter cette proposition.