Dans l'unité Covid de l'hôpital de Cannes, la deuxième vague plus forte que la première

Une équipe de France Télévisions a pu passer une journée au sein de l'unité Covid de l'hôpital Simone Veil, à Cannes (Alpes-Maritimes). Tous les voyants sont au rouge, la deuxième vague est bien plus difficile que la première pour les soignants.

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Pour le docteur Pierre-Marie Bertrand, la décision est prise. Dans quelques minutes, il devra intuber un de ses patients atteint de la Covid qui est hospitalisé dans le service de réanimation.
Le médecin prend le temps d'échanger avec le patient à ce sujet : "L'objectif, c'est de pouvoir vous aider à respirer". Le patient répond dans la foulée : "je voudrais que le maximum soit fait pour qu'on puisse me tirer d'affaire. J'ai encore plein de choses à faire". 

"Je voudrais que le maximum soit fait pour qu'on puisse me tirer d'affaire. J'ai encore plein de choses à faire"

Un patient atteint de la Covid-19 à un docteur

Les sept lits de l'hôpital de Cannes réservés aux cas les plus graves suffisent à peine. "Hier, on a eu la chance d'avoir deux malades qui ont pu sortir de cette zone de réanimation Covid. Ces lits ont été immédiatement réoccupés dans la nuit par des patients qui en avaient besoin" précise le chef du service réanimation de l'hôpital de Cannes. 
Plutôt épargné lors de la première vague, l'établissement passe maintenant au rouge. Pour éviter un possible engorgement en réanimation, le staff médical doit choisir quel patient sera intubé en priorité.
Il privilégie si possible de nouveaux traitements plutôt qu'une intubation précoce. "C'est une épreuve qui peut sauver une vie mais qui peut aussi transformer une fin de vie en agonie et c'est ce qu'on cherche à éviter à tout prix" précise un docteur.

Une trentaine de malades

Dans les chambres, les infirmières doivent surveiller une trentaine de malades. "Psychologiquement c'est lourd, mais après les gestes on sait les faire, les protocoles on les connaît, donc on est prêts" affirme Océane Chailloux, infirmière au service réanimation.
Elles espèrent que le nouveau confinement fera baisser le nombre de patients. Pour le docteur Bertrand, pas question pour l'instant de déprogrammer des opérations ou de refuser de nouveaux patients. 
Pour ça, il faut "pousser les murs", aménager de nouvelles chambres de réanimation et les patients Covid les moins sévèrement atteints son répartis dans d'autres services de l'hôpital. Tous les soignants espèrent qu'ils pourront faire face si le nombre de cas n'arrête pas d'augmenter et que la place vient à manquer. 
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