Dernières notes de piano en public pour le célèbre concertiste François-René Duchâble. Il arrête sa carrière en musique au lac de la Colmiane, dans le Mercantour. Son ultime concert aura lieu à Mazaugues le 31 juillet.
Le pianiste virtuose avait mis fin à sa carrière internationale en 2003, avec pertes et fracas ! En larguant son piano d'un hélicoptère dans le lac de la Colmiane. Du jamais vu... Puis en brûlant son costume de scène. Dans ce reportage de France 3 Côte d'Azur, le célèbre pianiste expliquait pourquoi il en était arrivé à de tels extrêmes :
François-René Duchâble supportait de moins en moins les contraintes de la carrière artistique :
Son rituel social sclérosé, les pressions médiatiques et le style de vie international déshumanisant.
Jouer dans des lieux insolites
Il souhaitait gérer sa carrière différemment et jouer dans des lieux insolites pour des récitals classiques. C'est ce qu'il fit. Il joua dans un refuge de montagne près d’Annecy, dans la prison de Clairvaux, ou encore sur la cime d’un arbre dans le Parc de St Cloud. Il joua même sur des skis en train de descendre une piste.
Ultime concert à Mazaugues
Ce dimanche, l'avant-dernier concert de l'artiste a attiré plus de 300 personnes au festival Les Folies des Lacs de la Colmiane.
Si vous l'avez raté, son ultime concert est prévu à Mazaugues (Var) le mardi 31 juillet au théâtre de Verdure, dans le cadres des Nuits Musicales de Mazaugues.
Carrière internationale
Musicien précoce, François-René Duchâble obtient le 1er Prix du Conservatoire de Paris à 13 ans. Trois ans plus tard, il est remarqué à Bruxelles par Arthur Rubinstein qui l’encourage à continuer. En 1973, il entame une carrière internationale et se produit dans de nombreux festivals : Lucerne, Salzbourg, Lockenhaus, Berlin, Londres. Il jouera sous la direction d’Herbert von Karajan,
Soliste instrumental aux Victoires de la musique
Son répertoire de prédilection est romantique : Brahms, Schumann, Chopin et Liszt. Il aime aussi interpréter la musique du XXe siècle, avec Bartok, Ravel et Poulenc. En 1981, il reçoit le Grand Prix de l’Académie Charles Cros pour son interprétation des Etudes de Chopin. En 1996, et pendant trois ans de suite, il est élu Soliste Instrumental de l’Année aux Victoires de la Musique.
A 66 ans, le musicien qui souhaitait toucher un autre public, aura alors définitivement... largué le piano.